ÉTATS-UNIS : Donald Trump déclare son innocence dans l’affaire du complot contre les institutions

C’est la troisième fois en quelques mois que l’ancien chef de l’État fait face à des accusations pénales.

Les inculpations continuent de s’accumuler, mais Donald Trump maintient sa position. Deux jours après avoir été inculpé pour ses tentatives de renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020, l’ancien président américain a plaidé non coupable de complot contre les institutions américaines lors d’une comparution historique devant un tribunal fédéral à Washington.

Face à la juge Moxila Upadhyaya, Donald Trump a lui-même répondu debout “non coupable” après la lecture des chefs d’accusation et des peines de prison encourues. L’acte d’accusation de 45 pages, publié mardi, évoque un “projet criminel” dans lequel Donald Trump aurait sapé les fondements de la démocratie américaine en cherchant à altérer le processus de comptabilisation des suffrages de plus de 150 millions d’Américains. Ces inculpations sont exceptionnellement graves car elles concernent la période où il était en exercice en tant que président.

Les deux poursuites pénales précédentes cette année portaient sur des fraudes comptables liées à l’achat du silence d’une actrice de films X, ainsi que sur des questions liées à la sécurité nationale en lien avec le traitement de documents classifiés. Ces accusations concernaient respectivement la période avant et après son mandat présidentiel.

La comparution de Donald Trump devant le tribunal fédéral de Washington a eu lieu à proximité du Capitole, symbole du Congrès américain, qui avait été attaqué par ses partisans le 6 janvier 2021 dans le but d’empêcher la certification de la victoire de Joe Biden.

La juge Moxila Upadhyaya a assuré qu’il y aurait un processus et un procès équitable. Cependant, Donald Trump a de nouveau accusé son successeur, le rival démocrate Joe Biden, d’être derrière ces nouvelles poursuites judiciaires dans le but de l’écarter de la course à l’élection présidentielle de 2024. Sur sa plateforme Truth Social, il a déclaré : “Les démocrates ne veulent pas faire campagne face à moi, sinon ils n’auraient pas recours à cette instrumentalisation sans précédent de la justice.”