Ces violentes intempéries ont déjà causé la mort d’au moins 158 personnes, un bilan sans précédent depuis les inondations de 1973

Dans le sud-est de l’Espagne, « des dizaines et des dizaines » de personnes restent introuvables, 48 heures après les terribles inondations qui ont déjà coûté la vie à au moins 158 personnes, a indiqué le ministre de la Politique territoriale jeudi soir, le 31 octobre. C’est la première fois que les autorités espagnoles communiquent une estimation des disparus. Ángel Víctor Torres a précisé lors d’une conférence de presse : « Nous déplorons 155 victimes dans la région de Valence, deux en Castille-La Manche et une en Andalousie, portant le total à 158, en plus de nombreuses personnes toujours portées disparues. »

Pourquoi ces inondations ont-elles été si destructrices ?

Le sud-est de l’Espagne a été frappé par des intempéries d’une intensité dramatique, provoquant la mort de 158 personnes – un bilan humain sans précédent depuis les inondations meurtrières d’octobre 1973.

Selon l’agence météorologique espagnole (Aemet), certaines localités ont reçu en quelques heures l’équivalent de précipitations annuelles, résultat d’une « goutte froide ». Ce phénomène climatique fréquent à cette période de l’année, où une dépression isolée en altitude provoque des pluies diluviennes, a engendré des torrents de boue et la crue soudaine de plusieurs rivières.

Ce déluge trouve son origine dans un « cocktail dramatique », d’après Jorge Olcina, climatologue à l’Université d’Alicante, qui associe cet événement au réchauffement climatique. Les sols, desséchés par de longues périodes de sécheresse, ne pouvaient plus absorber de grandes quantités d’eau, favorisant ainsi un ruissellement massif.

En outre, la région de Valence, la plus durement touchée, a vu de nombreuses zones naturelles se transformer en surfaces bétonnées et imperméables, aggravant encore les conséquences de ces inondations.