En raison de la grève des contrôleurs aériens, vendredi, 40% des vols de Paris-Orly ont été annulés

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La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a exigé des compagnies aériennes qu’elles annulent 40% de leurs vols prévus pour le vendredi 13 octobre à Paris-Orly, le deuxième aéroport français. Cette mesure fait suite à une grève interprofessionnelle relayée par un syndicat de contrôleurs aériens. La DGAC a également averti que l’activité des centres de contrôle en route de la navigation aérienne, responsables de la gestion des appareils en vol dans le ciel français, serait impactée

De plus, les compagnies aériennes ont été priées de réduire leur programme de vols de 20% à Marseille-Provence et de 15% à Beauvais. Ainsi, de jeudi soir à samedi à 6 heures, le trafic aérien sera perturbé tant au départ qu’à l’arrivée des aéroports de Paris-Orly, Marseille-Provence et Beauvais.

L’USAC-CGT, un syndicat de contrôleurs aériens, a appelé à cette grève. Bien qu’il soit minoritaire parmi les contrôleurs aériens, ce syndicat a déjà joué un rôle clé dans la mobilisation contre la réforme des retraites au printemps dernier. Parmi les revendications de l’USAC-CGT, on retrouve l’impact de la réforme sur les agents de la DGAC, ainsi que des inégalités croissantes en matière de salaires et des préoccupations concernant le service public de l’aviation.

Les jeux olympiques « épargnés »

Le préavis de grève survient un mois après que le principal syndicat des contrôleurs aériens, le SNCTA, ait accepté de respecter une « trêve olympique », s’engageant ainsi à ne pas faire grève jusqu’à la fin des Jeux olympiques et paralympiques prévus en France pendant l’été 2024. Selon le ministre des Transports, Clément Beaune, cet accord a également été signé par le deuxième syndicat en termes de voix aux élections professionnelles des contrôleurs aériens, l’UNSA-ICNA. Cependant, le troisième syndicat, l’USAC-CGT, n’y a pas adhéré.

Le ministre a souligné qu’à un moment où certains ont accepté une revalorisation salariale minime, voire inexistante pour certains agents de la DGAC, au point de signer un moratoire sur les conflits sociaux, l’USAC-CGT a choisi de mobiliser les agents sur ces questions cruciales. Cela a été exposé dans un tract appelant à la grève prévue vendredi.

Plus tôt dans l’année, lors du conflit sur la réforme des retraites, de nombreuses journées de grève des contrôleurs aériens français avaient contraint la DGAC à demander aux compagnies aériennes d’annuler préventivement une partie de leurs vols. Ces grèves avaient suscité la colère des compagnies aériennes desservant la France ou survolant son espace aérien, le plus fréquenté d’Europe en raison de sa position géographique centrale.

Ces développements interviennent alors qu’une proposition de loi, adoptée en juin au Sénat, prévoit que les contrôleurs aériens doivent se déclarer grévistes 48 heures à l’avance, une pratique déjà en vigueur à la RATP et à la SNCF. Ce texte devrait être examiné à l’Assemblée nationale cet automne, selon Clément Beaune, qui le qualifie de « mesure de bon sens ».

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