Un record historique pour les exportations d’électricité françaises en 2024
En 2024, la France a enregistré un solde exportateur d’électricité inédit, atteignant 89 térawattheures (TWh). Ce chiffre, dévoilé le 2 janvier par Thomas Veyrenc, directeur général économie, stratégie et finances de RTE, sur LinkedIn, dépasse largement le précédent record de 2002 établi à 76,9 TWh. « Avec 89 TWh d’exports nets d’électricité, la France marque un jalon exceptionnel », a-t-il affirmé. Cette performance vient confirmer le redressement spectaculaire de la production électrique française, après un solde de 50,1 TWh en 2023.
Le nucléaire en pleine renaissance
L’année 2024 a été marquée par une nette amélioration de la production nucléaire, un pilier essentiel du mix énergétique français. Après avoir touché un plancher historique de 279 TWh en 2022 en raison d’opérations de maintenance liées à des problèmes de corrosion, la production nucléaire a bondi. EDF a révisé à la hausse ses prévisions pour 2024 à plusieurs reprises, atteignant une fourchette de 358-364 TWh. Ce rebond s’est également appuyé sur le raccordement tant attendu de l’EPR de Flamanville au réseau national le 21 décembre dernier.
Outre le nucléaire, une production hydraulique exceptionnelle et l’essor continu de l’éolien et du solaire ont contribué à cette performance. Ces progrès collectifs ont permis à la France de devenir un acteur majeur dans l’approvisionnement énergétique de ses voisins européens.
Une répartition étendue des exportations
En 2024, les exportations françaises d’électricité ont bénéficié à tous les pays voisins. Parmi les principaux partenaires, l’Allemagne et la Belgique se démarquent avec un solde positif de 27,2 TWh, suivies de l’Italie (+22,3 TWh), du Royaume-Uni (+21 TWh), de la Suisse (+16,7 TWh) et, dans une moindre mesure, de l’Espagne (+2,8 TWh).
Cette dynamique reflète le rôle central de la France dans la stabilité énergétique de l’Europe, portée par la diversité de ses sources d’énergie et le renouveau de son parc nucléaire.