L’allocution du président Emmanuel Macron laisse l’intersyndical dubitatif pour un discours vide de sens qui sert essentiellement à se projeter dans la deuxième partie du quinquennat et de « clôturer » la réforme des retraites. Emmanuel Macron lance trois grands chantiers dont la feuille de route sera précisée par Élisabeth Borne dès lundi
Pour sa première allocution depuis la promulgation de la réforme des retraites, le président Emmanuel Macron semble vouloir poursuivre son « chemin », avancer quoi qu’il en coute, sans omettre que les français n’acceptent pas la réforme des retraites.
Dans un style plutôt dynamique, il se veut à l’écoute en dépit des nombreuses manifestations qui perturbent notre quotidien. Il fallait donc trouver de quoi relancer un dialogue qui ressemblait plus à un monologue et qui serait de nature à « motiver un pays ». Lui et son gouvernement lancent donc trois chantiers importants au demeurant qui devront être suivi de fait, si le chef de l’État tient à la cohésion nationale. Derrière ce discours très attendu, des réalités économiques, des enjeux environnementaux, et la nécessité de renouer avec un dialogue social en trouvant des solutions pour améliorer le quotidien de ses compatriotes fortement perturbé par une inflation galopante.
Mais avant cela Emmanuel Macron à tenu à défendre une réforme « nécessaire » bien que jamais personne n’aie vraiment pris le temps d’en expliquer le fondement.
Ces derniers mois, c’est surtout des débats houleux auxquels nous avons assisté, avec un président de la République qui ne cesse de « justifier » que la réforme est « nécessaire » et par voie de conséquence, sa promulgation également. Et lors de son intervention télévisé, Emmanuel Macron n’a pas dérogé à sa ligne de conduite en demandant un « effort » aux français afin d’éviter une « baisse des pensions » « d’augmenter les cotisations » ou « ne rien faire », sans que cette troisième « proposition » soit d’avantage explicitée et notamment sur les conséquences d’une telle décision. « Il faut le faire » ressemble plus à « il peut le faire » à ce qui, d’une certaine manière, s’apparente à un « manque de communication ».
Cependant, le chef de l’État a reconnu que la réforme n’a « à l’évidence » pas été « acceptée ». Et d’ajouter que le gouvernement ne pouvait pas faire semblant de ne pas comprendre. Il a ainsi parlé d’une « colère exprimée face à un travail qui ne permet plus de bien vivre (…) face à des prix qui montent et à un coût de la vie exponentiel » et qui contraint les français à faire eds choix bien souvent à l’encontre du rationnel.
« L’augmentation des prix pèse sur les vies quotidiennes », a-t-il lancé.
• Agissons pour un monde meilleur, actait dans ses propos Emmanuel Macron et « osons » un « nouveau pacte de la vie au travail »
Ainsi donc, le président de la République a annoncé sa volonté de vouloir bâtir un « nouveau pacte de la vie » dans les prochaines semaines.
Et pour ce donner les moyens d’y parvenir, il c’est fait l’hôte de l’Élysée en conviant les organisations syndicales et patronales à venir le rencontrer dès ce mardi pour consulter avant de mettre en œuvre. Cette rencontre aura pour but de définir un « plan d’action » auquel chacun devra se tenir.
« La porte sera toujours ouverte aux syndicats », a avancé le président alors que les relations avec les centrales sont au point mort, et que rien ne laisse entrevoir une amélioration quelconque.
Il faut « redresser le navire » et pour ce faire il faut « construire » dès aujourd’hui les « chantiers » des mois à venir
Après avoir évoqué la réforme des retraites, ses tenants et ses aboutissants, à la façon de l’homme politique, le chef de l’État a, dans un second temps, évoqué les chantiers sur lesquelles le gouvernement doit s’engager ou poursuivre les avancées en cours. C’est le cas notamment de la « réindustrialisation » déjà en cours et qui devra se poursuivre vers une économie plus verte qui ne doit pas être un rêve, mais bien une réalité en vue des engagements pris pour le climat.
Selon lui, une « planification écologique » sera dévoilée « d’ici l’été ». « Nous irons vers un nouveau modèle productif et écologique », a affirmé le président.
Le président s’est donné « cent jours », soit jusqu’au 14-Juillet, pour agir « au service de la France ». La Première ministre Élisabeth Borne détaillera sa feuille de route « dès la semaine prochaine ».
• Des changements pour l’éducation et la santé
Dans ses annonces, le président à évoqué le « progrès pour mieux vivre ». Il a ainsi assuré que l’école allait « changer et ce dès la rentrée ». Une meilleure rémunération pour les enseignants a été évoqué.
« Les enseignants seront mieux rémunérés, les élèves seront davantage accompagnés en français et en mathématiques, comme pour les devoirs, et pratiqueront plus de sport à l’école, les parents pourrons « suivre » le remplacement systématique des enseignants absents », a assuré le président.
Depuis plusieurs années le secteur de la santé est en pleine crise, faisant à chaque fois l’objet de promesse qui, visiblement, ne comble pas totalement le manque de matériel et de personnel. Pour affirmer sa volonté d’agir dans ce secteur d’activité, Emmanuel Macron consent qu’il est nécessaire de « profondément rebâtir le système de la santé » promettant d’avoir « d’ici la fin de l’année prochaine désengorgé tous les services d’urgence ».
• Une autre priorité, la « Justice et l’ordre républicain »
Pour faire face à une délinquance qui ne se cantonne plus qu’au grande ville, le président veut également prendre en charge les chantiers de « la justice et de l’ordre républicain ». Rt il entend se donner les moyens d’y arriver avec la volonté
de recruter « plus de 10.000 magistrats » et la création de « 200 nouvelles brigades de gendarmerie dans nos campagnes », comme l’avait annoncé Gérald Darmanin en février.
« Lutter contre toutes les formes de délinquance, toutes les fraudes, sociales ou fiscales sera au cœur de l’action du gouvernement avec des annonces fortes dès le début du mois de mai », a-t-il promis.
Si le projet de loi immigration est pour l’instant suspendu, le président tient à renforcer « le contrôle de l’immigration illégale » « tout en intégrant mieux ceux qui rejoignent notre pays ».
Parce que les valeurs de la République sont importantes à ses yeux, Emmanuel Macron ne peut pas rester indifférent vis à vis de celles et ceux pour qui « voter ne serait plus décider ». Pour ce faire, il va réunir la présidente de l’Assemblée nationale, le président du Sénat, le président du CESE. Emmanuel Macron évoquera « des grandes pistes pour que le fonctionnement de nos institutions afin qu’il gagne en efficacité et en participation citoyenne ».
Evoquant comme exemple concret la convention citoyenne pour la fin de vie.
Pour conclure son allocution, le président de la République a tenu à rappeler l’incendie qui a ravagé la toiture de Notre- Dame de Paris, qui n’était autre qu’une métaphore de la situation du pays. Lors de son intervention télévisé en avril 2019 en assurant que la cathédrale, symbole de la France, serait rebâtie « en cinq ans ». Alors nous voilà certes à un double défi : réaliser de grandes choses, mais dans un délai encore plus court.
« Que n’ai-je pas entendu comme critique dans la presse, les médias et même plus encore ».
« Il y a eu la volonté de chaque jour et la mobilisation de tous (…) pour œuvrer ensemble et rebâtir. Il doit en être de même pour les grands chantiers de la nation, a-t-il espéré en sollicitant toutes les forces d’action et de bonne volonté. »
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