Après des débats particulièrement agités tant dans l’hémicycle qu’au travers des manifestations, le président à choisi de s’adresser en ce mercredi matin au journal télévisé de 13 heures. Cet interview a pour objectif de monter une fois encore que la réforme des retraites est nécessaire et qu’en dépit des nombreuses manifestation, cette réforme « doit aboutir ».

 

Sa première attention est nul doute « d’apaiser les esprits » alors que seulement 9 voix ont permis l’adoption de la loi concernant la réforme des retraites. Mais face aux manifestations spontanées qui se multiplient un peu partout en France, le président Macron à choisie de s’adresser avant tout aux régions pour reprendre la main également et aussi expliquer une énième fois ladite réforme.

 

Plus habitué aux éditions spéciales qui sont diffusées en règle générale vers 20h00, Emmanuel Macron voit dans le JT de 13h une façon plus personnel de s’adresser à une certaine catégorie de personnes. Il est bon de rappeler qu’à cette heure beaucoup de personne travail. L’interview sera diffusé chez nos confrères de TF1 et France qui, pour le coup, verront leurs journaux télévisés délocalisé à l’Élysée. Et que celles et ceux qui ne pourraient pas regarder l’interview à la télévision, H24  vous ferra vivre l’événement en direct dans une édition spéciale consacrée et ce dès 11h45.

 

Visiblement il s’agit d’un choix voulu et calculé dirons certains, notamment l’opposition. C’est le choix du terroir, d’une « douce France ». De journaux qui parlent de la France des marchés, de celle qui préserve son territoire, des personnes qui vivent parfois hors du temps, mais à n’en pas douter qui sont très attachées à leur région et à leurs traditions. Du tailleur de pierre en passant par le forgeron et tous ces métiers de l’artisanat qui sont en partie en voie de disparition, c’est à ces personnes que veut s’adresser le président de la République. Une fois n’est pas coutume et si le qu’en-dira-t-on des spécialistes de la communication politique « reste perplexe qu’en à l’impact », Emmanuel Macron en a décidé autrement.

Et puis souvenons-nous, en avril 2018, Emmanuel Macron et l’instigateur du « JT de 13h  hors Paris » Jean-Pierre Pernot, qui à vu le président participer à un journal délocalisé. C’était dans une école primaire de Berd’huis, situé dans l’Orne.

 

Lors de ce journal télévisé, à la limite du cliché, c’est un président détendue, assis comme un élève dans une classe, avec des dessins d’enfant au mur, de cartables posés sur le sol et des manteaux accrochés au porte-manteau. Il faut aussi se souvenir que ce village de 1100 habitants c’est un peu l’âme de la France pour TF1 et qu’il y fait bon « se ressourcer ». Là encore certains y ont vus un moyen de communication où le président cherchait à changer son image de « président des villes ».

 

Mais dans les arcanes du pouvoir, nul ne saurait comprendre, admettre, accepter les décisions politiciennes. Ainsi, une ex-conseillère ministérielle du précédant quinquennat, y voit plutôt un « acte délibéré », une façon de prendre tout le monde à contre-pied. Une façon maline s’il en est.

 

Encore et toujours un problème d’image. Sorti vainqueur ou presque d’une « lutte » qui aura duré plusieurs semaines, Emmanuel Macron prend le temps de souffler, de « recharger les batteries » et pour cela il choisit de s’adresser à son électorat. Ici peut importe l’audience, de toute façon ce n’est pas le but recherché.

Des téléspectateurs à la retraite mais pas que.

 

 

On est en droit de s’attendre à une explication plus large de la réforme de la retraite et à sa justification. Mais il ne faut pas oublier l’audience et là on est plutôt dans un audimat « âgé » pour qui la réforme de retraite présente quelques avantages. Notamment le fait que leur retraite à eux ne sera pas impacté. Certains pourraient même y déceler quelques avantages.

 

Aussi l’occasion était trop belle pour que l’opposition ne laisse passer l’occasion de rappeler que les principaux concernés par la réforme ne pourrons regarder le JT. Cela ressemble à du mépris, à la limite de la provocation. Oseront dire certains.

 

 

Emmanuel Macron sera interviewé par Marie-Sophie Lacarrau TF1 et Julian Bugier France 2. Ce sera la première fois que ces journalistes intervieweront le président.

Rares sont les fois où le président de la République à pris des risques en matière d’interview Au cours de son premier mandat, Emmanuel Macron c’était confronté à Edwy Plenel, le fondateur de Mediapart. Mais cela remonte à 2018 et également en 2020 avec média Brut. Là le choix est beaucoup classique et sans embuche face à des journalistes plutôt souples et sans aucune méchanceté.

 

Il est peut probable toutefois que cette prestation de télévision soit de nature à calmer la colère des français. Emmanuel Macron a déjà avertie qu’il ne dissoudrait pas l’Assemblée nationale, qu’il n’y aurait pas de remaniement ministérielle et que la réforme ne serait pas retirée. L’intersyndicale à prévenu d’une journée de manifestation ce jeudi en réponse au gouvernement.