Un président de la République rend hommage pour la première fois aux victimes de l’attaque de Vassieux-en-Vercors par la milice française, survenue le 16 avril 1944, précédant l’assaut final des troupes nazies
Ce mardi 16 avril, Emmanuel Macron se déplace dans le Vercors pour rendre un hommage sans précédent à ce maquis, considéré comme « l’essence même d’une France indissociable de la République ». Il commémore ainsi l’attaque survenue il y a exactement 80 ans par la milice française, suivie de l’assaut final des troupes nazies. Le chef de l’État se rend à Vassieux-en-Vercors, un petit village de la montagne drômoise qui a été entièrement détruit pendant la Seconde Guerre mondiale.
Un geste présidentiel sans précédent. Jamais auparavant, un président en exercice ne s’était officiellement rendu dans le Vercors pour honorer les maquisards. Cette visite a été chaleureusement accueillie par les maires des villages concernés. Le général de Gaulle avait fait un passage en 1963, lors d’une visite plus large dans la Drôme, tandis que l’ancien président Nicolas Sarkozy s’était rendu en 2009 dans la commune voisine de La Chapelle-en-Vercors.
• Une région marquée par la tragédie. Le plateau du Vercors, surnommé « forteresse naturelle », a été un bastion crucial pour les Alliés pendant le Débarquement. Le village de Vassieux était un site stratégique pour les parachutages de troupes et de matériel, ce qui a conduit à une opération menée par la milice française entre le 16 et le 24 avril 1944. Malgré cela, les maquisards ont continué leur lutte, bien que sévèrement réprimés par la Wehrmacht à partir du 21 juillet. Les combats se sont arrêtés le 27 juillet, mais la répression a continué jusqu’au 3 août. Au total, 201 des 800 habitants du plateau ont été tués par les soldats allemands, tandis que 639 des 4 000 combattants FFI ont perdu la vie.
• Un parcours mémoriel pour Emmanuel Macron. La visite du président constitue la deuxième étape d’un long cycle de commémorations, débuté au début du mois avec le maquis des Glières, également décimé, et la maison d’Izieu, lieu de la rafle des enfants juifs par la Gestapo. Les 5, 6 et 7 juin, le président rendra hommage aux victimes civiles de Saint-Lô (Manche). Trois jours plus tard, il se rendra à Tulle (Corrèze) et Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), où des atrocités nazies ont été commises. Emmanuel Macron a également encouragé la tenue de « milliers d’événements locaux » en mémoire de ces tragédies.
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