Emmanuel Macron réitère la possibilité d’un déploiement de troupes françaises en Ukraine en cas d’avancée de l’armée russe « au-delà des lignes de front ».

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Le président français a donné une interview approfondie à l’hebdomadaire britannique « The Economist », publiée jeudi, abordant en particulier les questions de sécurité internationale et de défense

Le président français avait déjà évoqué cette possibilité en février, laissant entendre qu’il pourrait y avoir un envoi de troupes occidentales en Ukraine. Dans une interview accordée à The Economist et publiée ce jeudi 2 avril, Emmanuel Macron réitère que cette option n’est pas exclue si la Russie « venait à franchir les lignes de front » et si Kiev en faisait la demande.

« Si les Russes devaient avancer au-delà des lignes de front et si l’Ukraine en faisait la demande – ce qui n’est pas le cas pour le moment – nous devrions légitimement nous poser la question », a-t-il déclaré.

Il souligne également l’importance de ne pas écarter cette option dès le départ, soulignant que les pays de l’Otan avaient initialement exclu l’envoi de chars et d’avions en Ukraine avant de reconsidérer leur position, tirant ainsi des enseignements des événements récents.

Emmanuel Macron avait suscité la controverse fin février en déclarant que l’envoi de troupes occidentales en Ukraine ne devait pas être exclu à l’avenir, dans le but de réintroduire une certaine « ambiguïté stratégique » dans la réponse européenne à l’invasion russe de l’Ukraine, appelant à un « sursaut ».

La plupart des pays européens, ainsi que les États-Unis, s’étaient cependant fortement désolidarisés de ses propos, bien que certains aient depuis adopté une position plus nuancée. Du côté russe, le vice-président de la Douma avait menacé de « tuer tous les soldats français ».

Emmanuel Macron souligne également dans The Economist que l’Europe a élaboré « une véritable stratégie d’autonomie » depuis la pandémie et la guerre en Ukraine. Il réaffirme également que la Russie « n’exclut rien », ce qui justifie selon lui la nécessité de ne rien exclure non plus du côté de l’Europe, face à un agresseur tel que Vladimir Poutine.

Il met en avant un objectif stratégique clair : la Russie ne doit pas gagner en Ukraine, car cela compromettrait la sécurité de l’Europe tout entière. Il souligne les enjeux pour les pays voisins de l’Ukraine et insiste sur la nécessité pour l’Europe de ne rien exclure pour faire face à cette menace.

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