Au moment où il s’apprêtait à prononcer un discours au centre de recherche néerlandais à La Haye (Pays-Bas), le président Emmanuel Macron a été interrompu par des manifestants avec une banderole. Et même si cette interruption fut de courte durée, elle montre l’intérêt international pour les événements qui se déroulent actuellement en France.
« Désolé de vous interrompre… mais où est la démocratie française ? », lui a lancé un premier militant en anglais.
« Président de la violence et de l’hypocrisie »
Visiblement près à « en découdre » avec le président français, des militants sont parvenu à accrocher une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Président de la violence et de l’hypocrisie » et ce dans la salle où le président français avait débuté son discours. Ils ont été évacués manu militari par la sécurité.
Et pourtant, les français « devraient être moins énervés à mon encontre »
« C’est très important d’avoir un débat social », a répondu le chef de l’Etat français lorsqu’il a pu reprendre la parole après une minute d’interruption a « ses détracteurs ». « Je peux répondre à toutes les questions sur ce dont nous discutons en France », « ceci est une démocratie et une démocratie est exactement un endroit où l’on peut manifester » et voir « ce type d’interventions, fussent-elles mal appropriées » a-t-il souligné.
Mais « le jour où vous vous dites ‘quand je suis en désaccord avec la loi qui a été adoptée ou les personnes qui ont été élues, je peux faire ce que je veux car je décide moi-même de la légitimité de ce que je fais’, vous mettez la démocratie en danger », a poursuivi Emmanuel Macron, reprenant l’avantage des débats courts mais pour le moins évocateurs.
Ne souhaitant sans doute pas montré une quelconque gêne dans cette interruption, le président français a immédiatement repris son discours sur la politique économique européenne. Puis, pour ne pas esquiver les reproches qui venaient de lui être adressés, il est revenu sur sa reforme et sur le fond de celle-ci. « Quand je compare » avec les autres pays européens, les français « devraient être moins énervés à mon encontre », a-t-il soupiré. « Car dans votre pays », l’âge de la retraite « est beaucoup plus élevé, et dans de nombreux pays en Europe c’est beaucoup plus élevé que 64 ans », a-t-il insisté.
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