L’objectif est explicite : organiser le premier Conseil des ministres d’ici la fin de la semaine. Pour y parvenir, il est impératif de finaliser la composition du gouvernement, une tâche actuellement entourée de plus d’interrogations que de certitudes
La première journée de Gabriel Attal en tant que Premier ministre, succédant à Elisabeth Borne à Matignon, a débuté avec une visite dans le Pas-de-Calais, auprès des sinistrés des inondations. Il a promis « au moins 50 millions d’euros » pour la reconstruction d’équipements publics et la levée de la double franchise pour les ménages et les entreprises. Par la suite, Gabriel Attal est retourné à l’Elysée pour collaborer avec Emmanuel Macron à la formation du nouveau gouvernement.
Au cours d’un dîner en tête-à-tête à l’Elysée, le nouveau Premier ministre et le président ont discuté de la composition du gouvernement, envisageant l’option d’un gouvernement « resserré » avec une quinzaine de ministres à part entière. Cependant, cette approche, bien que séduisante au départ, est souvent une promesse rarement tenue dans le contexte des remaniements gouvernementaux.
D’autres négociations sont prévues ce mercredi, avec des échanges intensifs, selon Matignon. Les agendas d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal sont entièrement dédiés à cette tâche, annulant même le Conseil des ministres. L’objectif est clair : former un nouveau gouvernement avant la fin de la semaine.
Une certitude émerge déjà : Gérald Darmanin maintient sa position au ministère de l’Intérieur. Malgré la fragilisation due au vote délicat sur la loi immigration, Emmanuel Macron a réaffirmé sa confiance en lui lors d’une longue conversation téléphonique mardi. Cependant, des cas plus délicats restent à résoudre, notamment la place de Bruno Le Maire et la prise en compte des représentants de l’aile gauche du gouvernement.
L’Élysée considère Gabriel Attal comme le « poulain », représentant de la « génération Macron », ce qui pourrait influencer le choix des nouveaux entrants au gouvernement. Certains suggèrent la promotion de jeunes députés de la Renaissance. Enfin, la question en suspens concerne le ministère de l’Éducation nationale, un portefeuille jamais combiné avec celui de Matignon jusqu’à présent, bien que l’entourage du président estime ce scénario impossible.
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