Emmanuel Macron à La Réunion : entre urgence sanitaire et enjeux stratégiques
Poursuivant sa tournée dans l’océan Indien après un passage à Mayotte, Emmanuel Macron est arrivé lundi 21 avril en soirée à La Réunion, confrontée à une double crise : une épidémie de chikungunya sans précédent et les lourds dégâts du cyclone Garance.
Une épidémie sous haute tension
L’île fait face à une flambée de chikungunya, maladie transmise par le moustique tigre, qui a déjà touché près de 100 000 personnes depuis le début de l’année et provoqué six décès. Le système de santé réunionnais est mis à rude épreuve. Le CHU Félix-Guyon a déclenché début avril le plan blanc, face à l’afflux de patients et au manque de personnel. Chaque jour, entre 30 et 40 malades se présentent aux urgences, faisant craindre une saturation.
Le président doit rencontrer les équipes médicales et les agents mobilisés dans la lutte contre les moustiques. Il sera accompagné de Yannick Neuder, ministre de la Santé, pour évaluer les besoins en renforts. Sur place, les critiques montent : “Encore une fois, on a un train de retard”, déplore Gabriel Mélade, secrétaire général de la CGTR Santé. La présidente de Région, Huguette Bello, fustige un sentiment de “déconsidération” : “On ne demande pas la lune, simplement les moyens que mérite notre hôpital.”
Une campagne de vaccination a été lancée début avril avec 40 000 doses du vaccin Ixchiq, prioritairement destinées aux plus de 65 ans à risque.
Un territoire éprouvé par les catastrophes climatiques
À peine remise du cyclone Bilal en 2024, La Réunion a été frappée fin février par le cyclone Garance, causant plus de 250 millions d’euros de dégâts, dont 150 pour l’agriculture. La canne à sucre, qui couvre plus de la moitié des surfaces agricoles, a particulièrement souffert. Le chef de l’État rencontrera ce mardi des agriculteurs pour évaluer les pertes et les besoins en soutien.
Une ambition régionale réaffirmée
Au-delà de l’urgence, Emmanuel Macron entend réaffirmer “le rôle stratégique de La Réunion dans la zone indo-pacifique”. L’île, moteur économique de l’outre-mer français, est appelée à jouer un rôle central dans les dynamiques régionales. Le président participera jeudi au sommet de la Commission de l’océan Indien à Madagascar, aux côtés de Maurice, des Comores, des Seychelles et de Madagascar – mais sans Mayotte, toujours exclue par les Comores pour des raisons diplomatiques.
“L’échelle régionale est le moyen de mieux se préparer face aux dérèglements climatiques”, souligne l’Élysée. Avec deux cyclones majeurs en deux ans, la question de la résilience des territoires ultramarins est plus que jamais d’actualité.
Vélo Pliable urban class vert Velair Troyes 10000
40€ par jour
Aube (10), Champagne Ardenne, Troyes 10000Bateau de régate Le Grau-du-Roi 30240
250€ par jour
Languedoc-Roussillon, Gard (30), Le Grau-du-Roi 30240Appartement 2 pièces Limoges 87000
80€ par jour
Haute Vienne (87), Limoges 87000, LimousinMaison 1 pièce Colombiers 34440
60 € par jour
Languedoc-Roussillon, Hérault (34), Colombiers 34440VOLVO XC60 D4 – R DESIGN Valenciennes 59300
145€ par jour
Nord, Nord-Pas-de-Calais, Valenciennes 59300Longère 6 pièces Oroër 60510
146€ par jour
Picardie, Oise (60), Oroër 60510