Prolongation du couvre-feu en Martinique face aux tensions sociales
En réponse aux manifestations violentes contre la vie chère, le couvre-feu nocturne instauré en Martinique se voit prolongé jusqu’au 28 octobre, comme l’a annoncé la préfecture ce lundi 21 octobre. Depuis le 10 octobre, l’île est soumise à cette mesure restrictive, interdisant tout déplacement entre minuit et 5 heures du matin.
Le retour à la normale semble encore lointain pour les Martiniquais. La prolongation du couvre-feu s’accompagne également de restrictions sur la vente et le transport de carburant, ainsi que sur l’usage d’engins pyrotechniques. Cette décision survient alors que l’île connaît toujours des troubles, notamment la présence de plusieurs barrages et des violences sporadiques.
Un climat de tension persistant
Malgré quelques nuits plus calmes la semaine dernière, la situation reste préoccupante. La préfecture a signalé une recrudescence des incidents dans la nuit de dimanche à lundi, avec une douzaine de barrages signalés et un membre des forces de l’ordre blessé.
Les protestations, principalement motivées par le coût de la vie, continuent d’agiter la population locale. Le mouvement, largement soutenu par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), a rassemblé des milliers de manifestants ce samedi. Ils dénoncent l’absence d’accord satisfaisant entre l’État, les distributeurs et les représentants du mouvement, qualifiant les négociations d’ »échec ».
Dans ce contexte tendu, le maintien du couvre-feu apparaît comme une mesure indispensable pour tenter de rétablir l’ordre, en attendant une issue aux revendications populaires.