Elon Musk s’en prend violemment à Peter Navarro, figure de la guerre commerciale de Trump

Les tensions s’intensifient au sein de la sphère trumpiste. Elon Musk, PDG de Tesla et soutien affiché de Donald Trump depuis la campagne présidentielle de 2024, a vertement critiqué Peter Navarro, l’un des principaux artisans de la politique commerciale protectionniste de l’ex-président américain. Sur le réseau X, le milliardaire n’a pas mâché ses mots, qualifiant l’ancien conseiller au commerce de “crétin” et le décrivant comme “bête comme ses pieds”, voire “bête comme un sac de briques” dans un message au ton acerbe.

Une pique déclenchée par une attaque sur Tesla

La querelle a éclaté à la suite de la publication d’une vidéo dans laquelle Peter Navarro minimise le rôle d’Elon Musk dans l’industrie automobile. Selon lui, Tesla n’est qu’un “assembleur” de pièces venues d’Asie, et non un véritable constructeur automobile. Des propos qui ont déclenché l’ire de Musk, ce dernier affirmant que Tesla est le constructeur avec “le plus de contenu américain” parmi les grands acteurs du secteur.

Dans une réponse virulente, Musk est même allé jusqu’à détourner le nom de Navarro en “Peter Retarrdo”, un jeu de mots particulièrement malvenu, à la frontière de l’insulte. Cette sortie polémique souligne non seulement les divergences sur les questions économiques, notamment les droits de douane, mais aussi les failles qui se dessinent au sein de l’entourage de Donald Trump.

Une guerre commerciale qui coûte cher à Musk

Engagé dans une mission de réduction drastique des dépenses publiques au service du président républicain, Elon Musk n’en reste pas moins critique à l’égard de la guerre commerciale lancée le 2 avril. Une stratégie qui, selon lui, pénalise directement ses entreprises. En l’espace d’une semaine, il aurait perdu plus de 35 milliards de dollars, d’après l’indice Bloomberg Billionaires.

Les échanges acerbes entre Musk et Navarro interviennent dans un contexte de recomposition des alliances autour de Trump, où le soutien politique n’exclut plus la dissension publique.