Elisabeth Borne présente la réforme de la retraite

Elisabeth Borne vient de présenter en conférence de presse la réforme des retraites avec trois prérogatives : Justice, Égalité, Progrès. Le point le plus important étant l’âge de la retraite. Et bien se sera 64 ans à l’horizon 2030.

Une vive opposition est attendu au parlement et sans doute dans la rue à la suite de ces déclarations. Mais avant cela la présentation du projet de loi sur la réforme des retraites se voulaient convainquant vis à vis des français très sensibles sur le sujet qui agite l’opinion depuis plusieurs semaines.

La première ministre a commencé par annoncer l’âge du départ à la retraite, point essentiel et sensible s’il en est. Et ce sera 64 ans en lieu et place de 62 ans comme c’est le cas actuellement. Et pour atteindre cet objectif il faudra compter 3 mois de plus par an. Ce canevas a pour but de garantir l’équilibre des comptes. Et pour ce faire il faudra également compter sur une accélération de l’allongement de la durée des cotisations.

Une présentation tout en nuance et pour laquelle le gouvernement semble encore ouvert à la discussion

« Celles et ceux qui le peuvent pourront travailler progressivement plus longtemps » a proposé Elisabeth Borne. Et d’ajouter « c’est à compter du 1er septembre, que l’âge de la retraite sera relevé progressivement par période de 3 mois par an pour atteindre à l’horizon 2030, 64 ans ».

Ce qui ne change pas c’est le départ à la retraite à 67 ans pour toutes les personnes qui n’auraient pas travaillé 43 ans. Cela correspond à l’âge d’annulation de la décote.

Et comme la reprécisée la première Ministre, cette réforme et aussi le fruit de nombreuses consultations avec les partenaires sociaux et les responsables des autres partis politiques. « Et pour réaliser cela nous n’irons pas plus loin que 43 ans de cotisation, tout en allant plus vite pour atteindre l’objectif » a souligné Elisabeth Borne.

Une pension minimum de 1 200 euros sera désormais versée

Et pour le volet « justice » le gouvernement prévoit une augmentation des « petites » pensions à hauteur de 85% du SMIC. Ce qui, dans les faits, assure une pension à minima de 1 200 euros environ pour les futurs retraités possédant une carrière complète.

Et pour ne léser personne la première ministre annonce avoir intégré dans ledit projet, « la revalorisation des retraités actuels au niveau du SMIC pour toutes celles et ceux qui ont une carrière complète ». Il s’agit là d’une demande des Républicains à laquelle elle a par conséquent accédé.

Elle a ensuite déclarée : « grâce à cette mesure, quelques 2 millions de petites retraites vont être augmentées »

C’est un peu la déclaration « choc » avec la fin « de la quasi totalité » des régimes spéciaux

Cette mesure entrera en vigueur uniquement pour les nouveaux embauchés qui seront par conséquent affiliés au régime général de retraite.

Toujours dans le volet « justice », Elisabeth Borne à mentionné la prise en compte des carrières longues

Ne voulant rien laisser au hasard, le gouvernement assure que l’étique sera respectée. Et donc « une personne ayant commencé tôt ne sera pas obligé de travailler 44 ans au dire du gouvernement.

  • Pour celles et ceux qui ont commencé à travailler à 14 ans : ils pourront partir à 58 ans
  • Pour celles et ceux qui ont commencé à travailler à 15 ans : 59 ans
  • Pour celles et ceux qui ont commencé à travailler à 16 ans : 60 ans
  • Pour celles et ceux qui ont commencé à travailler à 17 ans : 61 ans
  • Pour celles et ceux qui ont commencé à travailler entre 18 et 20 ans : 62 ans

La pénibilité ne sera pas laissé pour compte et fera bien partie de la réforme

« Un fond de prévention de l’usure professionnelle va être créé à hauteur d’1 milliard d’euros » 

Et d’ajouter : Les militaires et les fonctionnaires en catégorie actives, comme les policiers ou les sapeurs pompiers, dont les métiers sont plus dangereux, pourront continuer à partir plus tôt ». « Ce sera aussi le cas pour les aides soignants dans la fonction publique hospitalière ».

Concernant les personnes fragiles : « un départ à 62 ans à taux plein sera maintenu pour les personnes en invalidité, en incapacité ou en inaptitude ». Ce qui représente « 100 000 personnes par an »

Et pour les plus fragiles, « un départ à 62 ans à taux plein sera maintenu pour les personnes en invalidité, en incapacité ou en inaptitude », a annoncé Elisabeth Borne, ce qui représente « 100.000 personnes par an ». « Les années passées comme aidants auprès d’un parent âgé ou d’un enfant en situation de handicap seront désormais comptabilisées », a-t-elle également ajouté.

Afin de réparer « une injustice de notre système actuel », la cheffe du gouvernement a déclaré que « les trimestres, que près de 2 millions de nos concitoyens ont passé en travaux d’utilité collective, les TUC des années 1980, pourront enfin être pris en compte. »

« Au total, 4 personnes sur 10 pourront partant en retraite chaque année pourront bénéficier de départ anticipé et n’auront pas à travailler jusqu’à 64 ans » précisa-t-elle

Les séniors sont souvent « dépréciés » sur le marché du travail

Elisabeth Borne n’a pas manqué de souligner cette particularité de la France à la « traîne » par rapport à l’Europe. « Nous sommes l’un des pays d’Europe où la part des personnes de 60 à 64 ans qui travaille est la plus faible ». Une des pratique le plus rependue consiste à faire partir les salariés avant leur retraite. Et d’ajouter qu’il serait bien de profiter de leurs expériences et autres savoir-faire.

Montrant une volonté clairement affichée, Elisabeth Borne à voulu rappeler que « Les entreprises doivent faire leur place aux personnes proches de la retraite et veiller à une meilleure qualité de vie au travail ».

Mis en œuvre dès cette année, ce dispositif s’adresse aux entreprises de plus de 1 000 salariés. Et dès 2024 les entreprises de plus de 300 salariés.

De fait, la réforme des retraites va créer un index public sur la place des salariés en fin de carrière. Cet index permettra de « mettre en avant les bonnes pratiques et d’en dénoncer les mauvaises ».

Olivier Dussopt a déclaré lors de son allocution qu’un retraité ayant exercé un emploi dans ce cadre là pourra demander une revalorisation de sa retraite au titre des cotisations inhérentes à cet emploi.