À la veille du scrutin décisif de ce mardi 4 novembre, plus de 77 millions d’Américains ont déjà participé au vote anticipé pour choisir leur 47e président. Kamala Harris et Donald Trump concentrent leurs derniers efforts dans les « swing states », ces États clés capables de renverser le cours de l’élection. Les sondages prédisent une compétition extrêmement serrée, rendant le dénouement plus incertain que jamais
Les équipes des candidats se mobilisent pour le dernier jour de campagne
Alors que Kamala Harris et Donald Trump bouclent une journée intense pour galvaniser leurs électeurs, leurs colistiers se montrent tout aussi actifs dans cette phase finale.
Tim Walz, qui deviendrait vice-président si Kamala Harris est élue, commence sa journée dans le Minnesota avant de se diriger vers le Wisconsin, un État clé pour l’élection, pour finir avec un rassemblement dans le Michigan.
De son côté, JD Vance, colistier de Donald Trump, fait également un tour express dans les « swing states » ce lundi. Il a prévu de se rendre successivement au Wisconsin, Michigan, Géorgie, puis conclura par un meeting à Newtown, en Pennsylvanie.
Sur le plan économique, le dollar recule nettement à l’approche de l’élection
Les marchés enregistrent une nette baisse du dollar ainsi que des taux d’emprunt américains, tandis que les principales Bourses stagnent.
« Pour les marchés, le pire scénario serait un résultat électoral trop serré ou contesté », explique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
À court terme, une victoire de Kamala Harris pourrait favoriser les obligations américaines et les marchés internationaux, alors qu’une réélection de Donald Trump pourrait agiter l’euro et les places européennes, notamment à cause des risques de nouveaux droits de douane, précise l’analyste.
La baisse des chances de Donald Trump dans les sondages durant le week-end a ainsi provoqué un mouvement de vente sur le dollar.
Attente et dépouillement : quand saurons-nous le résultat final ?
Alors que certaines villes comme Washington se préparent en barricadant leurs rues, la question des résultats officiels de l’élection se pose. Le dépouillement débute dès la fermeture des bureaux de vote, ce qui permet souvent d’obtenir un premier verdict dans la nuit du scrutin. Toutefois, l’expérience de 2020 rappelle que l’attente peut s’étendre ; il avait fallu plus de trois jours avant que les grands médias américains ne déclarent la victoire de Joe Biden.
La principale cause de ces délais est l’augmentation du vote par correspondance, un processus plus complexe. Ce type de vote exige des étapes supplémentaires : d’abord, des vérifications pour s’assurer qu’aucun électeur n’a voté deux fois, à la fois par correspondance et en personne. Ensuite, les bulletins, souvent pliés, doivent être ouverts, aplanis, et insérés dans des machines de comptage.
D’après le New York Times, le processus devrait toutefois être plus rapide qu’en 2020. Moins de bulletins par correspondance sont attendus cette année, et les équipes de dépouillement ont gagné en efficacité grâce à leur expérience récente.
Aux États-Unis, ce sont généralement les médias qui annoncent les premiers le gagnant de l’élection en fonction des projections et des décomptes obtenus dans chaque État.