La première ministre effectue une visite express à Mayotte, durant laquelle elle dévoilera des mesures visant à améliorer la situation locale. Élisabeth Borne, accompagnée des ministres Aurélien Rousseau (Santé) et Philippe Vigier (Outre-mer), a atterri ce vendredi à Mayotte, apportant des annonces cruciales sur l’eau, le logement et la santé dans ce département considéré comme le plus défavorisé de France. Cette région est actuellement confrontée à une sécheresse sévère, une pression migratoire en provenance des Comores voisines, et une escalade de l’insécurité

Reçue avec des chants traditionnels et des colliers de fleurs à l’aéroport de Petite-Terre, la cheffe du gouvernement a abordé la question de la pénurie d’eau, qui prive les habitants d’un accès quotidien à cette ressource vitale.

Cette visite, la première d’un chef de gouvernement depuis Manuel Valls en 2015, intervient en parallèle de l’examen du projet de loi sur l’immigration à l’Assemblée nationale. La ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’exprimera également sur l’immigration irrégulière lors de déplacements à Nice et Menton le même jour.

Après une inspection d’une usine de dessalement, la première ministre a assisté à une distribution d’eau en bouteilles, une mesure qui se prolongera “aussi longtemps que nécessaire”, tout comme la prise en charge des factures et les aides aux entreprises.

Les défis auxquels fait face Mayotte, tels que la sécheresse historique depuis 1997, sont exacerbés par un manque d’infrastructures et d’investissements. La Première ministre a également exprimé sa préoccupation face à l’insécurité croissante, reconnaissant que la violence vécue par la population locale n’est pas normale.

La lutte contre l’immigration irrégulière et l’insécurité demeurent des priorités absolues à Mayotte, mais le gouvernement s’engage également à œuvrer pour le développement global de l’archipel, incluant l’éducation, la santé et le logement.

Élisabeth Borne visitera prochainement un bidonville à Koungou, où elle annoncera la création d’une opération d’intérêt national pour faciliter le relogement des habitants. Le sujet du logement suscite des débats, avec des préoccupations exprimées sur un potentiel “appel d’air” à l’immigration en cas de nouvelles constructions.

La visite comprendra également la signature d’une convention financière de 100 millions d’euros pour la petite enfance au conseil départemental, ainsi que des annonces sur l’extension de l’unique hôpital de Mayotte et de nouvelles offres de formations pour attirer des professionnels de la santé.

Face à ces mesures, des voix s’élèvent, soulignant la nécessité d’une réponse concrète et rapide pour répondre aux attentes de la population excédée par la lenteur des actions entreprises jusqu’à présent.