Décès du pape François : le monde se prépare à lui dire adieu

Le pape François est décédé ce lundi 21 avril à l’âge de 88 ans, des suites d’un accident vasculaire cérébral. Le Vatican a annoncé que ses obsèques solennelles se tiendront samedi à 10 heures sur la place Saint-Pierre à Rome, en présence de nombreux chefs d’État, dignitaires religieux et représentants de monarchies du monde entier.

Le cercueil du souverain pontife, dont les premières images ont été diffusées par le Saint-Siège, sera transféré en procession mardi depuis sa résidence Sainte-Marthe jusqu’à la basilique Saint-Pierre, où il reposera avant les funérailles. Fidèle à l’image d’un homme humble et proche des plus démunis, François avait exprimé le souhait de funérailles sobres. Il sera inhumé dans la crypte de la basilique, selon ses dernières volontés.

Un hommage mondial

Depuis l’annonce de sa mort, les hommages se multiplient à travers le monde. Emmanuel Macron a fait part de sa profonde émotion et a annoncé sa présence aux obsèques. Le président français s’est rendu dès mardi matin à la cathédrale de Saint-Denis de La Réunion pour un moment de recueillement. Son homologue américain Donald Trump, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le roi Felipe VI et la reine Letizia d’Espagne, ainsi que le président argentin Javier Milei, ont également confirmé leur présence. Le prince William représentera le roi Charles III. Le Portugal, la Pologne et l’Italie ont décrété un deuil national.

En France, les drapeaux seront mis en berne sur les bâtiments publics samedi. À Paris, une messe solennelle sera célébrée vendredi soir à Notre-Dame, suivie d’une veillée de prière jusqu’à 22 heures.

Une succession déjà en préparation

Parallèlement à ces hommages, les préparatifs pour l’élection du successeur de François s’organisent. Les 135 cardinaux électeurs, tous âgés de moins de 80 ans, convergent vers Rome pour participer aux congrégations générales qui précéderont le conclave. La sociologie du collège cardinalice, profondément transformée sous le pontificat de François, augure une élection ouverte. Le cardinal italien Pietro Parolin et le Philippin Luis Antonio Tagle figurent parmi les favoris, mais plusieurs personnalités, comme le suédois Anders Arborelius ou le patriarche latin de Jérusalem Pierbattista Pizzaballa, sont également évoquées, bien que certains aient eux-mêmes écarté leur propre candidature.

Une dernière apparition marquante

Parmi les images qui resteront de François, celle de son ultime bain de foule, la veille de sa mort, marque les esprits. Dimanche de Pâques, porté par la foule sur la place Saint-Pierre, il avait salué les fidèles depuis sa papamobile, dans un dernier geste de proximité. « Merci de m’avoir permis d’y retourner », avait-il soufflé à son infirmier.

Dans une Rome en deuil, où son visage s’affiche désormais sur les façades et les vitrines, l’heure est à la mémoire. Le pape François, réformateur assumé et pasteur des marges, laisse une empreinte spirituelle et politique qui dépassera largement les murs du Vatican.