Paris : une cliente en état de mort cérébrale après une séance de cryothérapie mortelle

Une enquête est en cours après un grave accident survenu dans une salle de sport du 11e arrondissement. Une employée est décédée sur place, une cliente est entre la vie et la mort.

Un dramatique accident s’est produit lundi 14 avril dans une salle de sport du 11e arrondissement de Paris. Lors d’une séance de cryothérapie, une fuite d’azote aurait provoqué l’asphyxie de deux femmes : une employée de l’établissement, retrouvée morte sur les lieux, et une cliente de 34 ans, hospitalisée en urgence. Cette dernière est désormais en état de mort cérébrale, a indiqué le parquet de Paris auprès de H24 MEDIA, confirmant une information révélée par Le Parisien.

Une fuite d’azote suspectée

Selon les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, le drame serait lié à un dégagement accidentel de gaz dans la cabine de cryothérapie. Le rapport d’autopsie de l’employée, âgée d’une vingtaine d’années, conclut à un “syndrome asphyxique dans un environnement appauvri en oxygène”, ce qui renforce la piste d’une fuite d’azote, évoquée dès le début de l’enquête.

L’autre victime, une cliente venue pour une séance, avait été retrouvée inanimée et transportée en urgence au CHU de Grenoble. Plongée dans un coma artificiel avec un pronostic vital engagé, elle a été déclarée en état de mort cérébrale ce jeudi, selon le parquet.

Une pratique en plein essor, mais à risque

La cryothérapie, qui consiste à exposer brièvement le corps à des températures extrêmement basses – pouvant atteindre -110°C – est de plus en plus courante dans les salles de sport et les centres de bien-être. Initialement réservée aux sportifs de haut niveau pour favoriser la récupération musculaire, elle est aujourd’hui proposée pour soulager des douleurs chroniques, des maladies inflammatoires, ou à des fins esthétiques.

Pourtant, cette technique reste controversée. Une étude de l’Inserm publiée en 2019 pointait déjà du doigt des “problèmes de sécurité”, notamment concernant les risques liés à l’azote liquide utilisé dans les cabines.

Une enquête technique et toujours en cours

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de l’accident, enquête confiée au commissariat du 11e arrondissement. Il précise que les investigations en cours sont “d’une particulière technicité”.

Dans un communiqué, le tribunal appelle au respect de la vie privée des proches des victimes, “assaillis par des demandes médiatiques”, et souhaite qu’ils puissent “se recueillir dans la plus grande quiétude”.