Procès d’Amandine : une mère condamnée à perpétuité et un beau-père à 20 ans de réclusion

Le cinquième jour du procès concernant la mort tragique d’Amandine, 13 ans, s’est conclu par des verdicts lourds. La mère de l’adolescente, Sandrine P., et son compagnon, Jean-Michel C., étaient jugés par la cour d’assises de l’Hérault pour avoir laissé mourir de faim l’adolescente dans des conditions insoutenables.

La condamnation de la mère : réclusion criminelle à perpétuité

Jeudi, la cour a condamné Sandrine P. à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans. Déjà accusée d’avoir infligé à sa fille des “actes de torture ou de barbarie ayant entraîné la mort”, la mère avait admis lors des audiences quelques sévices, comme des gifles ou des tirages de cheveux. Pourtant, elle continuait à nier l’avoir affamée, malgré le fait qu’Amandine ne pesait plus que 28 kg à son décès.

Un beau-père complice

Le beau-père, Jean-Michel C., a également été reconnu coupable de ne pas être intervenu pour protéger l’adolescente. La cour l’a condamné à 20 ans de réclusion, une peine plus lourde que les 18 ans requis par l’avocat général. Lors de son réquisitoire, ce dernier avait qualifié Jean-Michel C. de “collaborateur” dans une véritable “dictature familiale”, dénonçant son inaction face aux tortures infligées à Amandine.

Une audience marquée par des témoignages glaçants

L’avocat général n’a pas mâché ses mots, décrivant un climat familial oppressant et des traitements inhumains. Amandine, depuis son plus jeune âge, aurait subi coups de poing, coups de pied, arrachage de cheveux et humiliations. Selon les témoignages, elle était forcée à des positions douloureuses et à vivre dans des conditions indignes, notamment en étant isolée et surveillée par des caméras.

Malgré les déclarations de Sandrine P. affirmant avoir elle-même été victime de violences dans son enfance, l’avocat général a contesté leur véracité, pointant des contradictions et une absence d’éléments concrets.

L’issue d’une audience intense

Après plusieurs heures de délibération, les jurés ont rendu leur verdict dans une salle comble, marquée par une tension palpable. La condamnation de Sandrine P. à perpétuité et la peine de 20 ans pour Jean-Michel C. clôturent ce procès éprouvant, mais soulignent aussi la gravité des actes commis.

Une affaire qui soulève l’émotion et l’indignation

L’affaire d’Amandine a profondément bouleversé l’opinion publique, rappelant l’importance de la vigilance face aux violences intrafamiliales. La jeune adolescente avait même prévenu une surveillante scolaire qu’elle “allait mourir”, un cri d’alarme resté sans réponse. Ce procès restera gravé comme un symbole d’échec collectif face à la détresse d’une enfant.