Donald Trump, premier président élu des États-Unis condamné au pénal, dispensé de peine dans l’affaire Stormy Daniels
Donald Trump, président élu des États-Unis, a été reconnu coupable de 34 délits de falsifications comptables liés au paiement de 130 000 dollars à la star de films X Stormy Daniels. Ce versement visait à dissimuler une relation présumée et à éviter qu’un scandale n’éclate durant la campagne présidentielle de 2016 contre Hillary Clinton. Cependant, le tribunal pénal de Manhattan, tout en confirmant sa culpabilité, a décidé de lui accorder une dispense de peine ce vendredi 10 janvier, à dix jours de son investiture en tant que 47e président des États-Unis.
Une décision sans précédent pour un président élu
Le juge Juan Merchan a qualifié cette affaire d’« extraordinaire » et a rappelé son caractère « unique et remarquable ». Il a souligné que cette dispense de peine visait à « préserver la capacité de l’accusé à gouverner », malgré l’inscription de cette condamnation sans précédent dans le casier judiciaire de Donald Trump.
Lors de l’audience virtuelle, Donald Trump a martelé son innocence, dénonçant une « chasse aux sorcières politique » et qualifiant cette décision de « retour en arrière pour le système judiciaire ». De son côté, le procureur adjoint Joshua Steinglass a souligné que Trump n’avait montré « aucun remords » et qu’il avait « durablement endommagé la perception du système judiciaire par le public ».
Une condamnation symbolique mais historique
Cette condamnation, bien qu’essentiellement symbolique, marque une page historique : jamais un président élu américain n’avait été condamné au pénal avant son entrée en fonction.
Les faits remontent à 2016, lorsque Donald Trump aurait tenté d’étouffer une affaire potentiellement dommageable à sa campagne. Depuis, le magnat de l’immobilier a multiplié les recours, jusqu’à ce que la Cour suprême rejette son ultime tentative d’éviter une sentence. Malgré cette exemption de peine, ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel du verdict.
L’investiture de Donald Trump, prévue le 20 janvier, ouvrira officiellement son mandat, marqué dès son commencement par une controverse judiciaire inédite.