Celui qui s’était lancé dans la course à la présidentielle américaine en tant que candidat indépendant est réputé pour diffuser des théories complotistes, en particulier concernant les vaccins contre le Covid-19
Donald Trump a nommé Robert F. Kennedy Jr. à la tête du ministère de la Santé et des Services sociaux, suscitant de vives réactions dans le domaine de la santé publique. Connu pour ses positions controversées sur les vaccins, Kennedy est une figure de proue du mouvement anti-vaccins et a fait des déclarations polémiques, notamment en qualifiant le Covid-19 de « virus ethniquement ciblé ».
Dans un message posté sur ses réseaux sociaux le 14 novembre, Donald Trump a justifié ce choix en affirmant que « pendant trop longtemps, les Américains ont été opprimés par les grandes entreprises agroalimentaires et pharmaceutiques, qui n’ont cessé de tromper et de désinformer en matière de santé publique. » Le président élu a déclaré que Kennedy aurait pour mission de protéger la population contre les produits chimiques, les polluants et les additifs alimentaires nuisibles qui, selon lui, contribuent aux crises sanitaires actuelles.
Cette décision n’est pas inattendue : lors d’un meeting en octobre au Madison Square Garden, Trump avait annoncé son intention de laisser Kennedy « se déchaîner sur les médicaments ». Il avait également affirmé dans son discours de victoire qu’il « rendrait à l’Amérique sa santé ». « Bobby veut entreprendre certaines actions, et nous allons le laisser faire. Amuse-toi bien, Bobby, » avait plaisanté Trump, soulignant la liberté que son administration entend accorder à Kennedy.
Un ancien candidat indépendant aux idées controversées
Figure polarisante, Robert F. Kennedy Jr. est aussi le neveu du président John F. Kennedy, assassiné en 1963. Il s’est attiré de vives critiques en insinuant que le Covid-19 a été conçu pour cibler certains groupes ethniques tout en épargnant d’autres, propos jugés complotistes et dénoncés par des membres de sa propre famille et des dirigeants républicains.
Ancien candidat indépendant à la présidentielle, Kennedy avait finalement appelé à voter pour Donald Trump, même s’il a lui-même recueilli plus de 300 000 voix. En parallèle, Trump a également nommé Elon Musk à un nouveau poste au sein de son administration, dédié à l' »efficacité gouvernementale ».
Avec ce choix controversé, Trump confirme sa volonté de bouleverser les politiques de santé publique, en confiant des rôles stratégiques à des figures non conventionnelles.