Disparition d’Agathe Hilairet : les recherches s’intensifient dans les bois de la Vienne

Depuis jeudi 10 avril au matin, Agathe Hilairet, 28 ans, est portée disparue après être partie courir dans les environs boisés de Vivonne, au sud de Poitiers. C’est son père, inquiet de ne plus avoir de nouvelles, qui a alerté les autorités. Une enquête pour disparition inquiétante a aussitôt été ouverte et confiée à la brigade de recherches de Poitiers.

Un dispositif de recherche exceptionnel

Un important dispositif de recherches est déployé sur un vaste périmètre rural incluant les communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay. Gendarmes, militaires, équipes cynophiles, brigade nautique, hélicoptère thermique, mais aussi bénévoles du club local de jogging et citoyens volontaires, se relaient sur le terrain pour ratisser la zone, particulièrement difficile d’accès en raison de sa densité forestière.

Les opérations s’appuient également sur des moyens techniques : bornages téléphoniques, relevés de relais et données GPS sont analysés afin de recouper les témoignages recueillis. Le téléphone d’Agathe a été localisé une dernière fois jeudi après-midi dans un rayon de 250 mètres entre les lieux-dits “Les Grands Ormeaux” et “Le Champ Salaud”.

Témoignages, pistes et climat d’inquiétude

Depuis la diffusion d’un appel à témoins vendredi, environ trente personnes ont contacté les enquêteurs. Près d’une dizaine d’entre elles, proches ou témoins potentiels, ont déjà été entendues. Les informations collectées sont en cours d’exploitation.

À ce stade, aucune battue citoyenne officielle n’a été organisée par la mairie, qui suit de près l’évolution de l’enquête. “La gendarmerie pilote l’opération”, précise la maire de Vivonne, Marie-Rose Bertaud, évoquant une atmosphère tendue dans la commune, marquée par la mobilisation des secours et la présence de nombreux médias.

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, en déplacement dans la région, a assuré que “tout est mis en œuvre” pour retrouver la jeune femme. “La situation est préoccupante. Les forces de l’ordre sont mobilisées depuis plus de 24 heures”, a-t-il déclaré, appelant à la prudence sur les conclusions hâtives.