Lundi, Nicolas Heitz a révélé le lancement d’une enquête judiciaire et a indiqué que, pour l’instant, toutes les hypothèses concernant la disparition de la collégienne de 13 ans étaient explorées
Le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, a tenu une conférence de presse ce lundi 2 décembre, une semaine après la disparition inquiétante de la jeune Morgane, 13 ans, dans les Côtes-d’Armor.
Morgane reste introuvable malgré les efforts intenses déployés par les forces de l’ordre. Lors de cette conférence, le procureur a fourni des détails sur les progrès de l’enquête et les différentes initiatives prises. La dernière fois qu’elle a été vue, c’était à 7h45 le lundi 25 novembre, alors qu’elle quittait son domicile pour se rendre à son collège, mais elle n’est jamais arrivée à destination.
Une nouvelle découverte inquiétante
Un nouvel élément dans cette enquête a été la découverte par les gendarmes d’un « papier froissé » dans la corbeille de la jeune fille, sur lequel était écrit : « Papa, maman, désolée je pars ». Le procureur a également précisé que Morgane n’avait jamais montré des comportements de fugue ni exprimé des intentions suicidaires. Les parents de l’adolescente, entendus à plusieurs reprises, ont décrit une relation « harmonieuse » avec leur fille aînée et une vie de famille « normale ».
Des recherches intensifiées et des investigations multiples
Le colonel Stéphane Privat, responsable du groupement de gendarmerie des Côtes-d’Armor, a souligné les moyens déployés pour retrouver Morgane. Des équipes cynophiles, dont un chien Saint-Hubert, ont participé aux recherches. Tous les pistages ont conduit au quartier Castel-Pic à Guingamp, situé à quelques kilomètres du domicile de la jeune fille. Une opération de porte-à-porte a été effectuée dans ce secteur, et tous les logements vacants ont été inspectés. « Actuellement, un drone procède encore à des recherches sur des zones difficilement accessibles », a ajouté le colonel Privat.
Les cours d’eau alentours ont été sondés sans succès, tandis que des recherches ont été menées sur un vaste périmètre au nord du domicile de Morgane, avec la participation de près de 800 bénévoles qui ont exploré les bois et les champs à pied et à vélo.
Parallèlement, des enquêtes de voisinage ont été réalisées, des contrôles ont été effectués sur l’itinéraire que Morgane empruntait pour se rendre à l’arrêt de bus, et des investigations numériques ont été menées. « Tous les moyens humains et techniques de la gendarmerie continuent à être mobilisés pour retrouver Morgane », a affirmé Stéphane Privat. Il a également indiqué qu’une adresse e-mail avait été mise en place pour recueillir des témoignages écrits, en complément des 110 signalements reçus par téléphone : morgane[arobase]gendarmerie.interieur.gouv.fr.
Des pistes préoccupantes et des témoignages révélateurs
Depuis la disparition, environ une centaine de témoins ont été interrogés, permettant de dresser un portrait de la jeune fille. Ses amis et camarades la décrivent comme « gentille, discrète, réservée, voire timide ». Toutefois, certains ont évoqué des propos inquiétants et des signes de mal-être. De plus, des camarades ont rapporté que Morgane avait pu se « scarifier » et avait évoqué à un professeur de tennis avoir été victime de harcèlement l’année précédente.
Cette disparition soulève des questions importantes, et les enquêteurs continuent de mobiliser tous les efforts nécessaires pour retrouver la jeune Morgane.