Disparition d’Agathe Hilairet : une information judiciaire pour enlèvement et séquestration ouverte à Poitiers

Quatre jours après la disparition d’Agathe Hilairet, une joggeuse de 28 ans, le mystère reste entier. Partie courir jeudi matin 10 avril à Vivonne, dans la Vienne, la jeune femme n’est jamais rentrée. Face à l’absence de nouvelles et aux circonstances jugées préoccupantes, le parquet de Poitiers a annoncé ce lundi 14 avril l’ouverture d’une information judiciaire pour « enlèvement et séquestration contre X ».

Cette nouvelle qualification juridique vise à élargir le champ des investigations et à renforcer les moyens techniques à la disposition des enquêteurs : analyses ADN, exploitation des données numériques, perquisitions, auditions… tous les leviers disponibles sont désormais mobilisables.

Des moyens de recherche exceptionnels mobilisés

Sur le terrain, une centaine de gendarmes, accompagnés de brigades cynophiles et d’unités spécialisées, poursuivent les recherches dans un secteur rural et boisé autour de Vivonne. Des sondages aquatiques ont également été menés dans les points d’eau à proximité. Selon le procureur Cyril Lacombe, les équipes ont méthodiquement ratissé tous les lieux susceptibles d’avoir été empruntés par la jeune femme, en s’appuyant notamment sur les marquages des chiens.

Depuis la diffusion de l’appel à témoins vendredi, près de 90 retours ont été enregistrés. Plusieurs auditions ont déjà eu lieu, et d’autres sont en cours afin d’exploiter la moindre piste.

Un portrait diffusé pour sensibiliser le public

Agathe Hilairet est décrite comme très mince, vêtue d’un short noir, d’un haut sombre à manches courtes, les cheveux attachés. Elle portait un petit sac de course et son téléphone était accroché à son poignet au moment de sa disparition.

L’enquête, désormais dotée de moyens renforcés, se poursuit dans l’espoir de lever l’inquiétude croissante autour de cette disparition.