François Bayrou présente sa déclaration de politique générale : des réformes et des enjeux clés pour l’avenir du pays
Le Premier ministre François Bayrou a prononcé ce mardi 14 janvier sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale. Au cœur de ses propos, plusieurs sujets essentiels, notamment la réforme des retraites et la question de l’immigration, ont retenu l’attention.
Réforme des retraites : remise en chantier sans tabou
Le Premier ministre a annoncé que la réforme des retraites serait « remise en chantier », sans « totem ni tabou ». Après plusieurs jours de discussions entre le gouvernement et les partis socialistes, Bayrou a précisé que la question de l’âge légal de départ, qui doit être repoussé à 64 ans, n’était pas une priorité inamovible. La réforme, selon lui, devra être réexaminée rapidement pour être adaptée aux réalités économiques du pays. Bayrou a également dénoncé le poids de la dette, qu’il a qualifiée d' »épée de Damoclès », et a rappelé que tous les partis au pouvoir portaient une responsabilité dans cette situation financière délicate.
La question de l’immigration : une question de proportion
Abordant la question de l’immigration, François Bayrou a exprimé la conviction que « l’immigration est une question de proportion ». Il a illustré son propos en expliquant que l’installation d’une famille étrangère dans un village rural pouvait être perçue positivement comme un geste de générosité, mais que l’arrivée de nombreuses familles pouvait engendrer un sentiment de menace au sein de la communauté. Il a également déploré que 93 % des obligations de quitter le territoire (OQTF) ne soient pas exécutées et a annoncé des mesures pour renforcer la coordination des services de l’État, notamment en réactivant le comité interministériel du contrôle de l’immigration.
Un plan de développement pour les départements ultramarins
François Bayrou a également abordé la situation des territoires ultramarins, en particulier la Martinique, la Nouvelle-Calédonie et Mayotte, confrontés à des crises diverses. Il a promis un « plan de développement » spécifique pour chaque département, soulignant l’importance de répondre aux besoins particuliers de ces régions. Dans ce cadre, le Premier ministre a invité les forces politiques calédoniennes à ouvrir des négociations sur leur statut en janvier à Paris.
Réformer l’éducation : un échec à surmonter
Enfin, le Premier ministre a souligné que l’un des plus grands échecs de la France résidait dans le niveau scolaire des étudiants. Il a regretté que certains étudiants de première année d’université ne parviennent pas à écrire un texte simple et compréhensible, soulignant que ce problème touche profondément le système éducatif du pays. Bien qu’il ait été critiqué par la gauche sur l’échec de la plateforme Parcoursup, François Bayrou a reconnu qu’il y avait des questions à résoudre concernant l’orientation des bacheliers.
Dans l’ensemble, cette déclaration de politique générale montre une volonté de réformes profondes et d’adaptations aux enjeux actuels, que ce soit en matière de retraites, d’immigration, de développement des territoires ultramarins ou d’éducation.