Donald Trump face au Congrès : discours fleuve entre ambitions expansionnistes, choc économique et provocations internationales

Dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 mars, le 47e président des États-Unis, Donald Trump, a prononcé un discours historique de 1h40 devant les sénateurs et représentants américains. Il a profité de cette première prise de parole depuis son retour au pouvoir pour exposer sa vision du « rêve américain », tout en réitérant ses ambitions expansionnistes et en multipliant les annonces économiques chocs.

Une croisade contre les taxes et les régulations

Sur le plan économique, Trump a proposé de prolonger les réductions d’impôts de son premier mandat et d’éliminer les taxes sur les pourboires et heures supplémentaires. Il a déclaré vouloir supprimer dix régulations pour chaque nouvelle adoptée et a accusé son prédécesseur, Joe Biden, d’avoir laissé une « catastrophe économique », citant la flambée des prix des œufs due à la grippe aviaire.

Hommage à Elon Musk et purge de la bureaucratie

Trump a ovationné Elon Musk, nommé à la tête du « Département de l’efficacité gouvernementale ». Il a aussi promis de licencier immédiatement les « centaines de milliers » de fonctionnaires qu’il accuse de ne plus venir travailler.

Le Groenland et le canal de Panama dans le viseur

Côté politique internationale, Trump a réaffirmé son intention d’annexer le Groenland pour la « sécurité nationale », promettant richesse et prospérité aux habitants. Il a aussi annoncé que les États-Unis avaient commencé à « reprendre le contrôle » du canal de Panama, présenté comme un levier de puissance stratégique.

Des tensions commerciales assumées

Trump a défendu ses tarifs douaniers, quitte à provoquer des « perturbations » économiques, affirmant que ces mesures visaient à « rendre l’Amérique à nouveau riche ». Le Canada, cible de ces taxes, y voit une stratégie d’affaiblissement pour faciliter une annexion, un scénario que Trump a déjà évoqué publiquement.

L’Ukraine brièvement évoquée

Malgré la guerre en cours, Trump a peu parlé de l’Ukraine, se contentant d’affirmer avoir reçu une lettre de Zelensky prêt à négocier et à céder des contrats miniers aux États-Unis.

Opposition démocrate et séance houleuse

Le discours a été marqué par des protestations démocrates : une pancarte « Ce n’est pas normal » brandie discrètement, un représentant texan expulsé pour avoir interrompu Trump, et des pancartes accusant Elon Musk de « vol ».

Ce discours, oscillant entre réformes intérieures musclées et politique étrangère musclée, a une nouvelle fois confirmé la volonté de Donald Trump de remodeler les États-Unis à son image : conquérant, protectionniste et indifférent aux conventions internationales.