Dino Scala, le “violeur de la Sambre”, mis en examen pour 13 nouveaux faits de violences sexuelles

Déjà condamné en 2022 pour une série de crimes sexuels d’une ampleur inédite, Dino Scala fait de nouveau face à la justice. L’homme de 64 ans, surnommé “le violeur de la Sambre”, a été mis en examen jeudi 15 mai pour 13 nouveaux faits de violences sexuelles, selon une source judiciaire confirmée à franceinfo. Il a par ailleurs été placé sous le statut de témoin assisté pour trois autres faits.

Des “cold cases” relancés après des recoupements

Durant près de cinq heures, Scala a été interrogé par un juge d’instruction dans le cadre d’une enquête portant sur 16 agressions présumées, commises entre 1986 et 1990. Jusqu’ici écarté de ces affaires en raison d’un mode opératoire jugé différent, il est désormais rattrapé par ces “cold cases”, relancés après de nouveaux témoignages et recoupements.

Détenu à la prison de Sequedin (Nord), il a été extrait de sa cellule pour cette audition cruciale. Son avocate, Margaux Mathieu, a critiqué la démarche judiciaire, rappelant que « cela fait presque trois ans qu’on demande à être entendus » et dénonçant une volonté de lui imputer “la totalité des affaires non élucidées depuis les années 1980”.

Un passé judiciaire déjà lourd

Déjà condamné à 20 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers, Dino Scala avait été reconnu coupable en juillet 2022 par la cour d’assises du Nord de 54 viols, tentatives de viols et agressions sexuelles, commis entre 1988 et 2018. Les faits s’étaient déroulés autour de la rivière Sambre, dans le nord de la France et en Belgique. Sur les 56 cas retenus, il en avait reconnu 40, en niant les autres.

Son procès avait laissé planer une part d’ombre sur cet homme à la double vie : ouvrier discret, marié, père de famille, mais aussi entraîneur de football local. Les experts avaient évoqué un « abîme » entre sa façade sociale irréprochable et une personnalité profondément dissimulée.