Deux Français gravement blessés dans des frappes sur des bâtiments de l’ONU à Gaza

Deux employés français des Nations unies ont été grièvement blessés lors de frappes ayant visé des installations onusiennes à Gaza, a annoncé ce vendredi 21 mars le Quai d’Orsay. La France exprime sa “consternation” face à cet événement et condamne fermement cette attaque qu’elle juge “inacceptable”.

Des victimes françaises et une enquête demandée

Les frappes, dont l’origine reste encore indéterminée, ont touché mercredi deux bâtiments abritant du personnel onusien, causant la mort d’un employé de l’UNOPS et blessant sérieusement les deux ressortissants français. L’un d’eux a perdu un œil et a été amputé d’une jambe, selon des sources diplomatiques. Tous deux ont été évacués vers des hôpitaux israéliens. La France demande l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur ces frappes.

L’ONU endeuillée par de nouvelles pertes

Le drame s’ajoute à une liste déjà longue de victimes au sein des Nations unies. Le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a dénoncé jeudi “un enchaînement d’épreuves inhumaines” pour la population gazaouie et le personnel humanitaire. Ces derniers jours, cinq autres employés de l’ONU, notamment des enseignants et des soignants, ont perdu la vie, portant à 284 le nombre de travailleurs humanitaires tués depuis le début du conflit.

Une escalade militaire préoccupante

Alors que les bombardements israéliens se sont intensifiés depuis la reprise des opérations militaires mardi, le bilan humain s’alourdit. La Défense civile palestinienne fait état de plus de 500 morts, dont 190 enfants, en seulement quelques jours. De son côté, le Hamas a revendiqué des tirs de roquettes sur Tel-Aviv en riposte aux frappes.

Condamnation internationale et tensions politiques

Face à cette situation, la France a également dénoncé les récentes déclarations d’un ministre israélien appelant à “l’annexion” de territoires à Gaza. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a rappelé l’opposition ferme de Paris à toute tentative d’occupation permanente. Par ailleurs, le limogeage du chef du Shin Bet, Ronen Bar, par Benyamin Nétanyahou, a provoqué des remous en Israël, certains dénonçant une décision motivée par des intérêts politiques.

Alors que les combats se poursuivent, le président israélien Isaac Herzog a exprimé son inquiétude quant aux frappes en cours sur Gaza, soulignant l’urgence de trouver une issue permettant le retour des otages israéliens encore retenus.