C’est un rapport accablant des membres du Conseil économique, social et environnemental selon lesquelles « il n’existe plus sur la planète un endroit qui n’échappe à cette pollution », y compris dans les endroits les plus inaccessibles. C’est d’autant plus préoccupant qu’à chaque étape de son cycle de vie, le plastique peut être un risque pour la santé de l’humain.

Afin d’endiguer le phénomène, le Cese, Conseil économique social et environnemental, fait tout pour la création d’un traité international. Mais la partie est loin d’être gagnée quand il s’agit d’agir véritablement. En ce mardi cet organisme publie un avis en vue du prochain « combat » qu »il devra mener au niveau de l’ONU sur ce sujet, ce qui n’est pas rien. Rappelons que 175 pays devront s’engager sur ce traité. 

 

H24  a pu consulter une partie du rapport dans lequel le Cese montre à quel point l’omniprésence des déchets plastiques sur la planète est un véritable fléau, et de l’incapacité à faire face à leurs conséquences néfastes ainsi que des perspectives d’une production toujours exponentielle de ces matériaux pourtant décrié par la majorité des personnes.

« Qu’on se le dise, plus aucun endroit de la planète ne connait pas cette pollution », ne cesse de proclamer le Cese. Ce qu’il faut savoir également, c’est qu’on la retrouve partout cette « satanée » pollution : dans les sols, les eaux, l’air et même dans nos organismes. Conçu au 19ème siècle, ce matériau sera très rapidement produit à très grande échelle dès la fin de la Seconde Guerre mondiale et très vite il aura conquis les habitants de la planète et aussi les industriels pour son utilisation au mépris des conséquences.

 

Pou sa part, en l’année 2019, l’OCDE a estimé que 460 millions de tonnes de plastique ont été produites. Et pour se rassurer sur quelque chose qui ne l’est pas, cette production est vouée à un usage éphémère car 81% de cette fabrication finit en déchets en moins d’un an. Et cette année là, seuls 9% des déchets ont été recyclés.

Selon les spécialistes de la question qui n’hésitent pas à qualifier cette pollution de « bombe à retardement », elle reste néanmoins invisible ou presque. C’est ce qu’écrit le Cese dans son rapport qui présente cette pollution comme « invisible et donc insoupçonnable ». Comment faire face au plus petits résidus, les manoplastiques qui eux représentent une « pollution insidieuse » et qui polluent entre autre les océans. Tant il est vrai que ce type de pollution ce retrouve essentiellement dans les milieux aquatiques et, tenez-vous bien, il semblerait qu’à aujourd’hui les déchets plastiques représentent 85% des déchets marins. Dans ce même rapport on peut lire que cinq grands gyres, des zones où différents courants marins convergent dans d’énormes tourbillons avec des milliers de tonnes de détritus en plastique, ont pu être identifiés.

Mais cette pollution ne s’arrête pas là et, comme évoquée, on la retrouve dans des zones plus reculées comme les profondeurs des océans ou encore les régions glaciaires. De plus, ce type de pollution risque de contribuer au réchauffement climatique en absorbant la lumière et en diminuant le pouvoir réfléchissant des surfaces enneigées. Ce qui n’est pas très réjouissant au demeurant.