Des syndicalistes, des membres d’associations et des universitaires appellent Emmanuel Macron à retirer la loi sur l’immigration, “afin d’éviter une altération irréversible de nos principes républicains”

  • Post category:Politique
  • Temps de lecture :4 min de lecture

Dans une missive ouverte adressée au chef de l’État, une dizaine de figures éminentes plaident pour le retrait du projet de loi sur l’immigration, dénonçant le développement d’un “courant néfaste” en France et en Europe, alimentant la croissance “toxique de la haine et du rejet envers autrui”

Les secrétaires générales de la CFDT et de la CGT, aux côtés de responsables associatifs engagés dans la lutte contre la précarité et la défense des droits des étrangers, ainsi que d’universitaires, ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron, appelant au retrait du projet de loi sur l’immigration. La missive, obtenue par franceinfo, souligne que ce projet constitue “une tache indélébile sur nos principes républicains”.

À la veille de l’examen du texte en commission mixte paritaire (CMP) par des députés et sénateurs, les signataires exhortent “solennellement le président de la République à ne pas succomber à cette spirale de surenchère de propositions attentatoires aux droits fondamentaux des personnes”.

La lettre, signée par les secrétaires générales de la CFDT et de la CGT, Marylise Léon et Sophie Binet, ainsi que par des représentants de la Cimade, de la Fondation Abbé-Pierre, de la LDH, de France Terre d’Asile et de l’Uniopss (associations du secteur social), en plus de François Héran, professeur au Collège de France, et Camille Schmoll, directrice de recherches à l’EHESS, critique les mesures à la base de la CMP, issues du texte voté par le Sénat.

Ces personnalités estiment que ces mesures “portent atteinte à nombre de nos principes républicains, en matière d’inconditionnalité d’accès aux soins ou au logement, de respect de la dignité, de refus d’entériner des logiques de préférence nationale”.

Les signataires voient dans des mesures telles que le conditionnement des prestations sociales à cinq ans de présence régulière en France, le rétablissement du délit de séjour irrégulier, la suppression de l’Aide médicale d’État (AME), le durcissement de l’accès aux titres de séjour, ou encore la promesse d’accroître les expulsions, autant de “compromissions” ou de “marchandages”.

Dans l’Actualité

5. octobre 2024
5. octobre 2024
5. octobre 2024