Des pluies intenses ont frappé les Émirats arabes unis, y compris leur capitale économique, Dubaï, depuis dimanche 14 avril. Le pays désertique a enregistré 254 millimètres de pluie en une journée, soit l’équivalent de près de deux ans de précipitations, ce qui a entraîné d’énormes embouteillages sur les autoroutes à six voies, certaines portions étant submergées. Ces pluies représentent les plus importantes jamais enregistrées dans cet État du Golfe depuis 1949, selon les autorités.

À Dubaï, où les infrastructures ne sont pas adaptées à de telles quantités d’eau, de nombreuses routes, supermarchés et stations de métro ont été inondés. Par mesure de précaution, les écoles sont restées fermées mercredi pour la deuxième journée consécutive, en prévision de nouvelles pluies torrentielles.

Les voyageurs ont été conseillés de ne pas se rendre à l’aéroport de Dubaï, le plus fréquenté au monde en termes de trafic international, sauf en cas d’urgence. La compagnie aérienne Emirates a suspendu les enregistrements en raison des difficultés d’accès à l’aéroport, les routes étant bloquées et certains services de métro suspendus. Des dizaines de vols ont été retardés, annulés ou détournés.

La météorologue Friederike Otto estime que le réchauffement climatique a probablement contribué à l’intensité de ces précipitations. Elle déclare qu’il est « très probable » que les pluies meurtrières à Oman et Dubaï aient été exacerbées par le changement climatique provoqué par l’homme.

Au moins une personne est décédée aux Émirats arabes unis après avoir été emportée par les inondations, tandis qu’à Oman, au moins 18 personnes ont perdu la vie dans les intempéries.