Les signataires estiment que la prise de position du président de la République en faveur de Gérard Depardieu équivaut à « approuver la culture du viol au plus haut niveau de l’État »
La colère des voix féminines : La tribune dénonçant Emmanuel Macron dans l’affaire Gérard Depardieu
Emmanuel Macron fait face à une forte critique de la part de plus d’une centaine de femmes et d’hommes, selon une tribune publiée par Le Monde le 27 décembre et initiée par l’association MetooMedia. Les signataires dénoncent ouvertement la position du président de la République dans l’affaire Gérard Depardieu.
Dans cette lettre ouverte, les signataires interpellent directement le chef de l’État, soulignant son engagement déclaré dans la lutte contre les violences faites aux femmes au cours de ses deux mandats. Cependant, ils remettent en question la cohérence de cette posture politique face à son soutien affirmé envers Gérard Depardieu, actuellement mis en examen pour viols et visé par plusieurs plaintes.
Lors d’une récente apparition dans l’émission C à Vous, Emmanuel Macron avait qualifié Gérard Depardieu de « fierté pour la France », suscitant une réaction vive des signataires de la tribune. Ces derniers estiment que les propos du président témoignent d’un désintérêt pour la cause et d’une ignorance des réalités des violences sexistes et sexuelles.
La Tribune accuse Macron de marquer ses positions en invoquant la présomption d’innocence et s’interroge sur ses priorités nationales
Une des principales critiques formulées à l’encontre d’Emmanuel Macron concerne son choix de soutenir « l’acteur populaire » plutôt que de prendre parti pour « la victime inconnue ». Les signataires remettent en question l’invocation de la présomption d’innocence, soulignant que la défense de Gérard Depardieu ne tient pas compte du principe selon lequel « un présumé innocent n’est pas nécessairement un innocent ».
Les accusations contre Gérard Depardieu proviennent de 13 femmes qui témoignent de violences sexuelles survenues durant les tournages de films entre 2004 et 2022. Face à ces allégations, les signataires reprochent à Emmanuel Macron de négliger la présomption d’innocence des plaignantes, soulignant le courage nécessaire pour dénoncer de tels actes.
La tribune met également en lumière le parallèle entre la défense de Gérard Depardieu par Emmanuel Macron et d’autres affaires similaires, telles que celle de Nicolas Hulot en décembre 2021. Les signataires questionnent la protection de l’acteur par préférence nationale.
En conclusion, la tribune accuse le président Macron de « valider la culture du viol au plus haut sommet de l’État », regrettant qu’il n’ait pas saisi l’opportunité de marquer l’histoire en faisant avancer durablement la cause des victimes de violences conjugales et sexistes.
En parallèle, une soixantaine de personnalités, dont Nathalie Bayle, Pierre Richard et Carla Bruni, ont publié une tribune dans Le Figaro soutenant Gérard Depardieu et dénonçant un « lynchage » médiatique à son encontre.
Dans l’Actualité