Le chef de l’État est prévu de se rendre aujourd’hui sur un monument emblématique, symbolisant l'”esprit français” de “résilience” et de “résistance”. Cette visite intervient à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation syndicale contre la réforme des retraites.
Quelle empreinte reste-t-il de l'”esprit français” et de la “France éternelle” ? Lundi 5 juin 2023, Emmanuel Macron se rendra au Mont-Saint-Michel pour célébrer le millénaire de son abbaye. Deux jours de déplacement en Normandie attendent le président de la République, commençant par un discours dans l’un des lieux historiques les plus appréciés des Français, suivi d’une visite sur les plages du débarquement dans le Calvados, le 6 juin, jour anniversaire du “D-day” de 1944. Cette date coïncide également avec une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, donnant à ce déplacement une signification profonde, pleine d’allusions, de sous-entendus et de symboles politiques.
Un vibrant hommage “aux bâtisseurs, aux conquérants”
Le Mont-Saint-Michel est décrit comme le reflet d’une vision profonde de la France, un symbole de l’esprit français fait de résilience et de résistance, susurrant avec lyrisme l’Élysée. Malgré son affluence touristique remarquable – enregistrant près de trois millions de visiteurs en 2022, ce qui en fait l’un des sites les plus fréquentés de France après Paris et le château de Versailles -, le caractère majestueux du lieu sera préservé lors des commémorations du millénaire, avec un périmètre de protection établi par le préfet de la Manche et des fouilles à l’entrée. Durant ses déplacements, le président a souvent été accueilli par des concerts de casseroles en réaction à l’adoption de la réforme des retraites en avril.
Le président compte utiliser cette impressionnante scène comme toile de fond pour rendre un hommage vibrant “aux bâtisseurs, aux conquérants”. Depuis François Mitterrand en 1983, les présidents se succèdent dans ce lieu emblématique pour y porter leur message. En 2007, Nicolas Sarkozy avait même choisi le Mont-Saint-Michel pour lancer sa campagne présidentielle, témoignant ainsi de son importance symbolique et politique.
L’histoire, Élisabeth Borne et… les bérets verts
Emmanuel Macron entend également donner une nouvelle leçon d’histoire. La semaine dernière, lors d’une réunion du Conseil des ministres, il a repris Élisabeth Borne, qui avait qualifié le Rassemblement National de “parti héritier de Pétain”. Le mardi 6 juin, alors qu’une 14e journée de mobilisation contre la réforme des retraites est en cours, le président retrouvera la Première ministre à Colleville-Montgomery, dans le Calvados, une région qui lui est chère.
Sur les plages du Débarquement, Emmanuel Macron remettra un béret vert au meilleur élève sélectionné parmi les participants du stage “Commando Kieffer”, une unité d’élite de l’armée, en présence de Léon Gautier, âgé de 100 ans, dernier survivant français du débarquement. Ce béret est un symbole de bravoure et d’excellence…
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