La démission de Claudine Gay, première présidente noire de l’université américaine de renom, Harvard, a été annoncée ce mardi 2 janvier. Cette décision fait suite à des allégations de plagiat et à une audition houleuse au Congrès sur la lutte contre l’antisémitisme sur les campus

Dans une lettre, Claudine Gay a partagé son départ avec un sentiment de tristesse et un profond attachement envers Harvard. Âgée de 53 ans et professeure de sciences politiques, elle avait été la cible de critiques ces dernières semaines, notamment des accusations de plagiat liées à ses travaux académiques, propagées par un site conservateur.

La présidente démissionnaire avait également été critiquée pour ses réponses lors d’une audition parlementaire sur la lutte contre l’antisémitisme, où elle avait eu des échanges tendus avec l’élue républicaine Elise Stefanik. Les questions relatives à l’antisémitisme sur les campus et les déclarations controversées avaient suscité des doutes quant à son engagement et avaient déclenché des attaques personnelles et des menaces alimentées par du racisme.

Claudine Gay a décrit cette période comme difficile, soulignant qu’il était perturbant de voir planer le doute sur son engagement envers la lutte contre la haine et le respect des normes académiques. Sa présidence, amorcée en juillet, est ainsi devenue la plus courte de l’histoire de l’université, fondée en 1636.