Samedi soir, des dizaines de militants appartenant à cette mouvance ont cherché à entrer de force dans un quartier populaire de la ville, où des jeunes soupçonnés d’être liés à la mort du lycéen de 16 ans sont originaires. Vingt-quatre personnes ont été placées en garde à vue.

En début de soirée samedi, environ 80 militants d’ultradroite ont investi les rues de la commune de la Drôme. Ils réclament “justice pour Thomas”, le jeune de 16 ans décédé une semaine auparavant des suites d’une agression au couteau.

Des résidents ont capturé la scène en la diffusant sur les réseaux sociaux. Les vidéos montrent des individus vêtus de noir, le visage dissimulé par des cagoules. Certains portent des battes de baseball, des barres de fer ou des mortiers, comme l’a rapporté le préfet de la Drôme.

L’incident se produit dans le quartier populaire de la Monnaie, où résident certains individus interpellés dans le cadre de l’enquête sur la mort de Thomas, générant des tensions persistantes depuis une semaine. Cette semaine, le procureur de Valence a formellement démenti certaines rumeurs, affirmant que le suspect principal n’est pas originaire de ce quartier.

Des événements qui s’enchainent

Ce défilé coïncide avec la présentation au parquet de Valence des neuf suspects, dont trois mineurs, accusés d’avoir participé aux violences entraînant la mort de Thomas. Samedi soir, le procureur a annoncé que ces individus ont été mis en examen pour des chefs d’accusation tels que “meurtre en bande organisée”, “tentatives de meurtre” et “violences volontaires commises en réunion”. De ce groupe, six, dont deux mineurs, ont été placés en détention provisoire, tandis que les trois autres, dont un mineur, ont été libérés sous contrôle judiciaire, selon les informations fournies par le procureur Laurent de Caigny.

Un autre rassemblement de l’ultradroite a eu lieu dimanche midi dans le centre-ville de Romans-sur-Isère, comme rapporté par France Bleu Drôme Ardèche. Une trentaine de membres de cette mouvance se sont réunis place Jean Jaurès, sous la stricte surveillance des forces de l’ordre. Ils ont scandé à nouveau “Justice pour Thomas” avant de se disperser sans incident majeur.