Michel Blanc avait rejoint ses amis du lycée de Neuilly — Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte et Christian Clavier — pour fonder la troupe du Splendid et s’aventurer dans le café-théâtre, posant ainsi les bases d’une carrière marquée par le rire et la complicité. Ensemble, ils ont incarné une nouvelle vague de l’humour français, enchaînant les succès sur scène puis au cinéma, devenant des figures emblématiques de la comédie des années 1970-1980
Un hommage unanime de la troupe
Suite à la disparition de Michel Blanc, survenue le jeudi 3 octobre à 23 heures des suites d’un malaise cardiaque, ses compagnons de toujours ont exprimé leur tristesse dans un communiqué commun, parlant « d’une douleur immense ». Unis par des décennies de travail et d’amitié, Josiane Balasko, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte et Bruno Moynot ont rendu hommage à un artiste qu’ils considéraient comme un frère, et dont le talent et l’humour resteront gravés dans les mémoires.
Des témoignages bouleversants
Gérard Jugnot, visiblement bouleversé, a réagi le premier sur les réseaux sociaux avec ces mots : « Putain, Michel… Qu’est-ce que tu nous as fait… ». Qualifiant son ami de « Woody Allen français » sur RTL, il a évoqué leur rencontre au collège et le lien inaltérable qui les unissait depuis : « Je l’ai rencontré en 4e pendant un cours d’allemand, et je ne l’ai plus lâché. » Josiane Balasko, autre membre incontournable du Splendid, a partagé sa douleur sur Instagram : « Michel, mon pote, mon frère, mon partenaire. » Quant à Bruno Moynot, il a laissé transparaître toute sa consternation : « Michel ! Je n’y crois pas ! Effondré. »
Un parcours au-delà du Splendid
Si Michel Blanc a débuté sa carrière au sein de la troupe, il a rapidement su s’imposer en solo. Révélé au grand public par **Les Bronzés**, il a élargi son registre avec des rôles marquants et s’est aventuré avec succès derrière la caméra, réalisant *Marche à l’ombre*, qui a connu un énorme succès public. Patrice Leconte, réalisateur de la saga des Bronzés, a salué la mémoire d’un homme « extrêmement singulier », capable de passer du comique au dramatique avec une finesse rare.
Un héritage indélébile
Michel Blanc laisse derrière lui une filmographie riche et variée, où se côtoient comédie, satire et réalisme. Acteur, scénariste et réalisateur, il a marqué plusieurs générations par ses personnages inoubliables et ses dialogues percutants. Ses amis du Splendid, ainsi que les spectateurs, garderont en mémoire le sourire espiègle et le regard acéré d’un artiste complet, qui savait comme nul autre marier l’humour et la mélancolie.