Des milliers de partisans de La France insoumise se sont rassemblés ce samedi à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, pour donner le coup d’envoi de la campagne du parti en vue des élections européennes

Réunis à Villepinte (Seine-Saint-Denis), les Insoumis ont officiellement lancé leur campagne pour les élections européennes prévues le 9 juin 2024. Cependant, l’objectif principal était clair : se projeter vers l’élection présidentielle. Jean-Luc Mélenchon, inscrit en 80e position sur la liste LFI, et la tête de liste Manon Aubry l’ont clairement exprimé devant les quelque 3 000 militants présents.

« Oui, nous avons le droit de dire que les élections européennes de 2024 préparent l’élection présidentielle de 2027. Comme vous préparez votre 2024, vous aurez votre 2027. Il faut bien commencer, et cela commence aujourd’hui », a déclaré l’ancien candidat à la présidentielle de 2022. « Soyez assurés », a assuré Manon Aubry à ses partisans, « l’après-Macron commence dès le 9 juin! »

Au-delà de la seule critique envers Emmanuel Macron et son gouvernement, les Insoumis cherchent à perturber le jeu politique et à empêcher l’installation durable d’un duel entre la majorité au pouvoir et le Rassemblement national, donné en tête dans les sondages. Manon Aubry n’a pas manqué de critiquer la tête de liste du RN, Jordan Bardella, le qualifiant de « député fictif » qui « n’a toujours pas trouvé le chemin » du Parlement européen.

Pour LFI, il reste encore beaucoup à faire pour atteindre cet objectif. Le score du parti, oscillant entre 7 et 8 % dans les sondages, est loin derrière ceux de Renaissance et du Rassemblement national. Ainsi, Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry ont appelé leurs partisans à se mobiliser et à se rendre aux urnes.

« Si vous vous abstenez, vous votez pour Macron et Le Pen », a résumé le leader de La France insoumise. « Vous ne restez pas simplement chez vous, ce qui fait de vous un citoyen inutile, vous votez contre vous-même! » Sur la scène de Villepinte, les deux orateurs ont positionné leur parti comme celui de « la paix », réitérant leurs appels à un « cessez-le-feu immédiat » dans la bande de Gaza.

« La paix, c’est notre vote », a souligné Jean-Luc Mélenchon. « La paix à Gaza, la reconnaissance de l’État de Palestine, le jugement des criminels de guerre, la paix en Ukraine. » En réponse aux propos du président de la République sur l’éventualité d’envoyer des soldats occidentaux en Ukraine, Manon Aubry a affirmé : « Non, Monsieur Macron, nous n’enverrons pas nos enfants mourir sur le front ukrainien. Non, Monsieur Macron, nous ne vous laisserons pas déclencher une guerre entre deux puissances nucléaires. »