Début de la campagne électorale européenne : La majorité présidentielle lance sa campagne à Lille

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Le gouvernement, presque au complet, se joindra à la candidate Valérie Hayer ce samedi, alors que la liste de la majorité présidentielle, formée par les partis Renaissance, Horizons et MoDem, est considérablement devancée dans les intentions de vote par celle de Jordan Bardella, président du Rassemblement national. Le lancement officiel de la campagne des élections européennes a donc lieu à Lille, marquant ainsi le début des activités en vue du scrutin du 9 juin

L’équipe gouvernementale, dirigée par Gabriel Attal, se mobilise pour contrer la montée du Rassemblement national et apporter un soutien uni à la candidate Valérie Hayer. En tant que tête de liste et eurodéputée pour Renaissance, Valérie Hayer, bien que peu connue du grand public et désignée tardivement, devrait mettre en avant le « besoin d’Europe » comme slogan officiel de la campagne. Cette mise en avant intervient dans le contexte de la crise sanitaire et de la situation en Ukraine, où elle interrogera le positionnement de ses opposants vis-à-vis du soutien à ce pays face à l’invasion russe.

Dans cette élection européenne, rien n’est simple tant le RN semble « intouchable » quant aux résultats à venir. Alors que le gouvernement fait de l’invasion russe contre l’Ukraine son cheval de bataille, le « populisme » semble s’écarter de cette voie. La France se veut toujours différente à bien des égards, et l’on est en droit de se demander comment une « idéologie » des « extrêmes » parvient à rallier les sondages en tête. Le multiculturalisme reste prédominant dans ce pays et pourtant c’est l’inverse qui est proposé et le plus abscons, souvent par des personnes issues de l’immigration au 1er ou 2ème degré. Difficile à comprendre pour le commun des mortels, mais tellement limpide pour celles et ceux qui veulent bien se creuser un peu la tête.

Les réactions des différents membres de la  majorité à la tribune

Édouard Philippe a souligné lors de son discours que la prospérité et la liberté étaient les fondements de la construction européenne. « Peu de villes françaises reflètent autant les divisions européennes que Lille. L’histoire de cette ville témoigne des conséquences funestes des conflits européens », a-t-il déclaré. Selon l’ancien Premier ministre, la construction de l’Europe vise à prévenir de tels conflits, à garantir la prospérité et la liberté, sans chercher à imposer des conquêtes ou des contraintes. « Nous sommes résolument pro-européens, sans aucune réserve », a-t-il ajouté, soulignant l’importance de l’unité pour renforcer la position de l’Europe dans le monde.

François Bayrou, intervenant après lui, a abordé la question du déficit de notoriété de Valérie Hayer, tête de liste. Pour lui, cette situation n’est pas un handicap mais un atout, car les électeurs sont en quête de nouvelles personnalités authentiques. Il a également souligné la nécessité de mener des campagnes ambitieuses et de renverser des obstacles, alors que la majorité est actuellement en retard dans les sondages face au Rassemblement national.

Ensuite, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a pris la parole pour critiquer le Rassemblement national et ses discours populistes. Il a dénoncé les « réflexes nauséabonds du populisme » et a souligné l’importance de lutter contre ceux qui divisent et exploitent les tensions sociales. Selon lui, la région, marquée par l’esprit de résistance, continuera à défendre l’unité européenne face aux divisions.

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