Dans le territoire palestinien, où l’approvisionnement en nourriture et en médicaments est quasiment bloqué et où les pénuries d’eau et d’électricité se font ressentir, les ONG humanitaires rencontrent de grandes difficultés pour apporter des soins aux blessés
Gaza est le théâtre de frappes d’une intensité sans précédent, subissant les assauts des bombardements israéliens qui laissent derrière eux un paysage de destruction. Des quartiers entiers ont été réduits en cendres, alors qu’Israël a promis une « vengeance terrible » en réponse aux attaques du Hamas, qui ont fait, selon les autorités israéliennes, plus de 1 000 morts.
Cette escalade du conflit a poussé les hôpitaux de Gaza au-delà de leurs limites. Les blocs opératoires fonctionnent jour et nuit pour traiter les blessés. Médecins sans frontières (MSF), dont l’une des cliniques a été endommagée par une explosion, dépeint une situation catastrophique. Louis Baudoin-Laarman, coordinateur de MSF, explique à nos confrères de Franceinfo : « Nous avons 200 000 personnes déplacées cherchant un peu de sécurité, mais la réalité est que personne n’est en sécurité à Gaza en ce moment. Les bombardements ont rendu les déplacements difficiles. L’utilisation des ambulances est compliquée car plusieurs d’entre elles ont été touchées par les attaques. »
Une autre façon de faire la guerre
Un autre problème crucial est celui des pénuries. Les Gazaouis font face à des manques d’eau, d’électricité et de carburant, dont dépendent les hôpitaux pour faire fonctionner leurs générateurs, et qui s’épuise en deux à trois jours. Louis Baudoin-Laarman poursuit : « La situation est similaire en ce qui concerne les médicaments. Nous faisons face à des pénuries, et nos stocks d’urgence sur place sont limités, ils s’épuiseront rapidement si nous ne pouvons pas faire entrer du matériel médical et des médicaments. En réalité, si les choses continuent ainsi, c’est déjà notre plus grande crainte. Si la situation perdure comme actuellement, c’est déjà catastrophique. »
Ainsi, MSF appelle le gouvernement israélien, en plus de mettre fin aux bombardements, à permettre le passage de matériel médical, d’eau et d’électricité. Il demande également de ne pas traiter toute la population de Gaza comme des combattants. Depuis l’offensive lancée samedi en Israël par le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, plus de 3 000 personnes ont perdu la vie, parmi elles des civils, des soldats israéliens et des combattants palestiniens.
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