Cyberattaque visant plusieurs ministères : une enquête est lancée par le parquet de Paris

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Depuis dimanche, le Réseau Interministériel de l’État (RIE), qui assure la connectivité des services publics, subit des attaques par déni de service d’une ampleur jamais vue

Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur ces attaques informatiques ciblant plusieurs ministères, annonçant que l’infraction est considérée comme une entrave à un système automatisé de données commise en bande organisée, avec des peines encourues allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende.

Cette enquête a été confiée conjointement à la DGSI et au C3N (Centre de lutte contre les criminalités numériques de la gendarmerie nationale).

Cyberattaques contre plusieurs ministères français  avec un impact jugé “limité” par le gouvernement

Depuis dimanche soir, plusieurs ministères et administrations françaises ont été la cible d’attaques informatiques d’une “intensité inédite”, selon les déclarations du gouvernement. Celui-ci a toutefois affirmé lundi que l’impact de ces attaques était “limité” à ce stade, et que l’accès aux sites de l’État avait été rétabli.

Les responsables de ces cyberattaques ont fait connaître leurs revendications via la messagerie cryptée Telegram, notamment par des groupes tels qu’Anonymous Sudan, qui soutient la Russie ainsi que diverses causes islamistes. Ces attaques ont ciblé, entre autres, les ministères de l’Économie, de la Culture, de la Transition écologique, ainsi que les services du Premier ministre et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).

Bien que la revendication d’Anonymous Sudan soit jugée “crédible” par une source proche du dossier, une autre source sécuritaire appelle à la prudence. Les attaques ont été menées par déni de service (DDoS), une méthode visant à submerger un service de requêtes pour le mettre hors service. Matignon a annoncé qu’une cellule de crise avait été activée dès dimanche soir afin de mettre en place des contre-mesures et d’assurer la continuité des services informatiques.

Les équipes de la DINUM (Direction interministérielle du numérique) et de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) ont également été mobilisées pour mettre en œuvre des mesures de filtrage jusqu’à la fin de ces attaques, selon les informations communiquées lundi par les services du Premier ministre.

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