Cryptomonnaies : une tentative d’enlèvement déjouée près de Nantes, plus de vingt interpellations en France

Une opération de grande ampleur a permis de déjouer, lundi 26 mai 2025, une tentative d’enlèvement à Couëron (Loire-Atlantique), ciblant une personne liée au secteur de la cryptomonnaie. Selon une source proche de l’enquête, confirmée par H24 MEDIA et relayée par RTL et Le Parisien, une « grosse dizaine » de suspects ont été interpellés dans la région nantaise, à quelques minutes seulement de la mise à exécution du plan.

Le lendemain, mardi 27 mai, une nouvelle vague d’arrestations a visé un groupe impliqué dans une autre tentative d’enlèvement, survenue le 13 mai dans le 11ᵉ arrondissement de Paris. Ce jour-là, la fille et le petit-fils de Pierre Noizat, fondateur de la plateforme Paymium, avaient été pris pour cible en pleine rue. Tout le commando présumé est désormais placé en garde à vue.

Une série noire dans l’écosystème crypto

Ces arrestations s’inscrivent dans une enquête tentaculaire menée par la Brigade de Répression du Banditisme (BRB), épaulée par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI). Elles visent plusieurs affaires récentes ayant pour point commun l’extorsion violente de figures du secteur crypto ou de leurs proches.

Parmi les précédents cas emblématiques figure l’enlèvement, le 1er mai, du père d’un entrepreneur en cryptomonnaies, en pleine journée à Paris. Séquestré pendant deux jours dans l’Essonne, il avait été mutilé — un doigt sectionné — pour exiger une rançon de plusieurs millions d’euros. La victime avait été libérée le 3 mai par la BRI. Six personnes ont été mises en examen dans ce dossier.

Autre précédent, fin janvier : David Balland, cofondateur de Ledger, avait été kidnappé avec sa compagne, puis violemment séquestré durant 48 heures. À chaque fois, les malfaiteurs ont réclamé des montants colossaux en cryptomonnaie, n’hésitant pas à employer la torture pour faire pression sur les familles.

Des liens encore à établir entre les affaires

Si les enquêteurs explorent l’hypothèse d’un réseau structuré agissant à l’échelle nationale, aucun lien formel entre les différents groupes n’a, pour l’heure, été établi. Les investigations se poursuivent pour démêler les connexions éventuelles entre les différents commandos, qui semblent cibler avec une précision croissante l’écosystème des cryptomonnaies en France.