Croissance économique de la France en 2024 : un bilan contrasté et des prévisions révisées pour 2025

La croissance économique française a enregistré une légère contraction de 0,1% au quatrième trimestre 2024, en grande partie en raison du ralentissement de la consommation des ménages, particulièrement dans le secteur des services, ainsi que des effets liés aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Ce recul a néanmoins été partiellement compensé par une progression de 1,1% du PIB sur l’ensemble de l’année, conformément aux prévisions initiales de l’Insee et du gouvernement.

Impact de la consommation et du commerce extérieur sur la croissance

Entre octobre et décembre, la consommation des ménages a marqué un ralentissement notable, passant de +0,6% à +0,4%, ce qui a pesé sur la croissance globale. Parallèlement, les investissements ont diminué de 0,1%, une baisse moins importante que celle observée durant l’été (-0,3%). Les investissements des entreprises sont restés stables, tandis que ceux des ménages ont enregistré un recul modéré de -0,3%.

La demande intérieure finale, hors stocks, a continué de croître, mais à un rythme plus lent (+0,3 point après +0,4). Toutefois, la contribution du commerce extérieur a été négative au dernier trimestre, avec une baisse des exportations et un rebond des importations, ce qui a entraîné une contribution de -0,2 point au PIB.

Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance a été soutenue par le commerce extérieur, qui a contribué positivement à hauteur de +0,9 point (contre +0,6 en 2023). En revanche, la demande intérieure finale a ralenti, contribuant pour +0,7 point au lieu de +0,9 un an auparavant.

Alors que les prévisions pour 2024 étaient conformes aux attentes, le gouvernement a révisé ses prévisions de croissance pour 2025 à la baisse, prévoyant désormais une augmentation du PIB de 0,9% au lieu de 1,1% initialement. De son côté, l’Insee anticipe une croissance modeste de 0,2% pour les deux premiers trimestres de 2025, signalant une période de ralentissement économique.