D’ici au 7 février, le “scénario le plus redouté” annonce une situation de “crise alimentaire, voire plus grave”, touchant la totalité des 2,2 millions d’habitants

Le territoire palestinien de Gaza est confronté à une menace aiguë d’insécurité alimentaire, voire de famine, au cours des six prochaines semaines, alerte un rapport du système de surveillance de la faim des Nations unies publié jeudi 21 décembre. Le “scénario le plus probable” prévoit que, d’ici au 7 février, la totalité des 2,2 millions d’habitants sera en situation de “crise de la faim ou pire”, selon le rapport.

Le système IPC de l’ONU, évaluant les niveaux d’insécurité alimentaire de 1 à 5, prévoit que près de la moitié de la population de la bande de Gaza sera en phase “d’urgence”, avec une malnutrition aiguë très élevée et une surmortalité, d’ici au 7 février. Plus de 500 000 personnes, soit au moins une famille sur quatre, seront confrontées à la “phase 5”, caractérisée par des conditions catastrophiques.

Le rapport souligne que cette proportion élevée d’insécurité alimentaire est la plus importante jamais enregistrée par le système IPC pour une région ou un pays donné. Face à cette situation, Martin Griffiths, chef des opérations humanitaires de l’ONU, a réagi en soulignant que “la guerre doit cesser”, ajoutant que les privations et les destructions en cours ne font qu’aggraver la faim, la maladie et le désespoir quotidien de la population de Gaza.