Crise diplomatique entre Paris et Alger : de l’accalmie fragile à l’escalade
Quinze jours seulement après une tentative de réchauffement des relations, la crise diplomatique entre la France et l’Algérie connaît un regain de tension brutal. Au cœur de cette détérioration : l’affaire de l’arrestation d’un agent consulaire algérien en France, suivie d’un enchaînement de représailles diplomatiques entre les deux capitales.
Un dialogue fragile, vite rompu
Tout avait pourtant commencé par un signe d’apaisement. Le 31 mars, Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune s’étaient entretenus par téléphone, affichant une volonté commune de tourner la page des différends passés. Le président français avait réitéré sa confiance en son homologue et appelé à un « geste d’humanité » en faveur de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie. Une visite de Gérald Darmanin à Alger était même prévue dans le cadre d’un renouveau de la coopération sécuritaire et judiciaire.
Quelques jours plus tard, le 6 avril, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, se rendait à Alger. Reçu par le président Tebboune, il se félicitait alors d’une « volonté partagée de reconstruire un partenariat serein et apaisé ».
L’affaire Amir DZ, catalyseur de la discorde
Mais cet équilibre fragile a volé en éclats le 11 avril. Trois hommes, dont un employé du consulat algérien de Créteil, ont été mis en examen à Paris dans le cadre de l’enlèvement présumé d’Amir Boukhors, alias Amir DZ, un influenceur critique du régime algérien. L’affaire, qualifiée de « cabale judiciaire » par Alger, a été perçue comme un affront. Le ministère algérien des Affaires étrangères a dénoncé un « tournant judiciaire inédit » visant à torpiller la reprise du dialogue.
Expulsions réciproques et montée des tensions
En réaction, Alger a expulsé, le 14 avril, douze agents diplomatiques français, leur donnant 48 heures pour quitter le territoire. L’Élysée a dénoncé une décision « injustifiée et incompréhensible », y voyant une méconnaissance des principes fondamentaux des procédures judiciaires françaises.
Le 15 avril, Paris a riposté en rappelant pour consultations son ambassadeur à Alger, Stéphane Romatet, et en expulsant à son tour douze agents du réseau consulaire et diplomatique algérien. Emmanuel Macron a personnellement pris cette décision, marquant ainsi la gravité de la crise.
Des relations bilatérales en chute libre
Ces mesures réciproques ont ravivé les tensions nées l’été précédent, après le soutien affiché de Paris au plan marocain sur le Sahara occidental, en contradiction avec la position d’Alger, soutien historique du Polisario. Depuis, les contentieux se sont multipliés, notamment sur les questions migratoires et judiciaires.
Face à cette escalade, la France tente de maintenir une position de fermeté sans fermer la porte au dialogue. « Nous démontrons notre capacité à répliquer, mais l’intérêt de nos deux pays reste de reprendre un dialogue franc et lucide », a insisté Jean-Noël Barrot.
Un avenir diplomatique incertain
Du côté algérien, la décision d’expulser les diplomates français a été justifiée comme une réponse « souveraine » à ce qu’elle considère comme une provocation. Alger rejette toute responsabilité dans la détérioration des relations, pointant du doigt une ingérence judiciaire française et une instrumentalisation politique de l’affaire Amir DZ.
Malgré cette situation explosive, des voix appellent à la désescalade. À Paris comme à Alger, certains plaident pour reprendre le fil d’un dialogue indispensable, dans un contexte marqué par une histoire commune complexe et des enjeux sécuritaires et migratoires cruciaux.
En attendant, les deux capitales campent sur leurs positions. Et l’écrivain Boualem Sansal, symbole de cette tension, reste en prison, tandis que ses filles appellent, dans une tribune, à l’intervention directe d’Emmanuel Macron pour obtenir sa libération, dans un “dernier élan d’espoir”.
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