Crash d’un avion azerbaïdjanais : Poutine reconnaît des tirs de défense aérienne russe et présente ses excuses
Le président russe, Vladimir Poutine, a admis samedi 28 décembre que la défense aérienne russe était active au moment où un avion de la compagnie Azerbaijan Airlines s’est écrasé à Aktaou, au Kazakhstan. L’appareil, un Embraer 190, transportait 67 personnes, dont 38 ont perdu la vie lors de cet incident tragique.
Une situation critique en Tchétchénie
Mercredi dernier, alors que l’avion tentait d’atterrir à l’aéroport de Grozny, en Tchétchénie, les villes de Grozny, Mozdok et Vladikavkaz faisaient face à des attaques de drones de combat ukrainiens. Vladimir Poutine a précisé lors d’un entretien téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliev, que la défense aérienne russe était en train de repousser ces attaques. Cependant, aucune indication n’a été donnée sur une éventuelle implication directe des tirs russes dans le crash.
Un détournement suivi d’une tragédie
L’avion a tenté à plusieurs reprises d’atterrir à Grozny avant de se détourner vers Aktaou, à plusieurs centaines de kilomètres de sa destination initiale, où il s’est écrasé peu après. L’appareil a pris feu à l’impact, causant des dégâts humains et matériels considérables.
Des soupçons et une enquête demandée
Des experts et des témoins évoquent des indices suggérant une possible interférence extérieure, notamment des impacts visibles sur le fuselage de l’avion. Le président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a souligné que ces éléments pourraient corroborer l’hypothèse d’un tir accidentel. En réponse, l’Union européenne a appelé à une enquête « rapide et indépendante ». La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a établi un parallèle avec le crash du vol MH17 en 2014, abattu par un missile au-dessus de l’Ukraine.
Les excuses du Kremlin
Bien que Vladimir Poutine n’ait pas explicitement reconnu une responsabilité russe dans cet incident, il a présenté ses excuses à Ilham Aliev pour ce « dramatique incident survenu dans l’espace aérien russe ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a pour sa part refusé de commenter les déclarations de la Maison Blanche selon lesquelles l’appareil aurait été abattu par la défense antiaérienne russe.