Panne géante dans les Alpes-Maritimes : une revendication anarchiste au cœur de l’enquête

Les parquets de Grasse et de Draguignan examinent ce lundi une revendication anonyme publiée en ligne par des groupes se présentant comme deux « bandes d’anarchistes ». Dans ce texte, diffusé dimanche sur une plateforme d’activisme d’ultra-gauche, les auteurs affirment être à l’origine du sabotage qui a provoqué une importante coupure d’électricité samedi 24 mai sur la Côte d’Azur, privant 160 000 foyers de courant pendant plusieurs heures.

Une opération ciblée contre le Festival de Cannes et les infrastructures industrielles

L’action visait, selon eux, à perturber la cérémonie de clôture du Festival de Cannes, mais également à frapper l’ensemble des infrastructures industrielles et technologiques de la région, des centres de recherche aux usines aéronautiques, en passant par l’aéroport et les installations militaires. « Coupez ! Ce mot résume bien notre intention : éteindre ce système mortifère », écrivent-ils dans un style revendicatif.

Parmi les incidents recensés, un pylône de la ligne à haute tension reliant Nice à Cannes a été retrouvé endommagé à Villeneuve-Loubet : trois de ses quatre pieds avaient été sciés, contraignant l’opérateur RTE à couper l’alimentation pour intervenir en urgence. Un incendie volontaire a également visé un transformateur électrique à Tanneron, dans le Var, quelques heures plus tôt.

L’électricité a été rétablie progressivement, avant un retour complet à la normale aux alentours de 16h30 samedi. Le préfet des Alpes-Maritimes, Laurent Hottiaux, a dénoncé des « actes graves de sabotage », et le ministère de l’Intérieur a appelé à renforcer la surveillance des infrastructures critiques sur l’ensemble du territoire.

Pour l’heure, les auteurs du communiqué n’ont pas été identifiés, et l’authenticité de leur revendication reste à confirmer. Deux enquêtes distinctes ont été ouvertes, l’une à Grasse, l’autre à Draguignan, afin de déterminer les circonstances exactes de ces actes de malveillance.