La ministre des Affaires étrangères a rappelé sur franceinfo que l’ultimatum fixé par les pays africains et la communauté internationale expire dimanche. Elle a laissé entendre qu’il reste un court laps de temps pour que les putschistes restitueraient le pouvoir
Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, a averti les putschistes nigériens de prendre la menace d’intervention militaire par une force régionale très au sérieux, plus d’une semaine après le coup d’État. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a menacé d’intervenir militairement si le président élu Mohamed Bazoum n’était pas réinstallé d’ici dimanche, une menace que la ministre considère comme crédible.
Elle souligne que les coups d’État sont désormais inacceptables et qu’il est temps d’y mettre fin. La diplomate française rappelle que les chefs d’état-major de la région ont préparé un plan d’intervention en cas d’échec de la médiation, avec plusieurs pays prêts à intervenir si nécessaire. Catherine Colonna espère que la raison prévaudra chez les putschistes, les exhortant à rendre le pouvoir conformément à la demande unanime des pays de la région et de la communauté internationale.
Interrogée sur une éventuelle aide de la France à l’intervention militaire, la ministre souligne que ce sera aux chefs d’État de la région de prendre cette décision et de fixer le cadre de l’opération. Pour l’instant, la France soutient pleinement les efforts de la région pour rétablir la démocratie au Niger.
Elle dénonce le préjudice que les putschistes causent à leur pays et à la stabilité régionale. Catherine Colonna réaffirme que le président Mohamed Bazoum est le président élu légitime du Niger et appelle à restaurer pleinement ses pouvoirs constitutionnels.
Concernant le départ des soldats français présents au Niger, la ministre indique que ce n’est pas à l’ordre du jour. Elle rappelle que la présence des forces françaises dans le pays est basée sur des accords avec les autorités légitimes pour lutter contre le terrorisme. Suite au coup d’État, la coopération militaire et civile avec la France a été suspendue, mais la situation reste calme pour les forces françaises, ce qui est considéré comme important par Catherine Colonna.
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