De plus, l’élève du collège Edouard-Herriot avait en sa possession une lettre dans laquelle il exprimait son intention de commettre un meurtre et de prendre des otages. Le parquet a requis sa mise en détention provisoire

Vendredi 15 mars, au collège Edouard-Herriot de Chenôve (Côte-d’Or), un élève âgé de 15 ans a été appréhendé après avoir menacé la principale de l’établissement avec un couteau, sans lui causer de blessures. En outre, cet élève, récemment exclu pour des infractions disciplinaires, avait en sa possession une lettre dans laquelle il exprimait son intention de commettre un meurtre et de prendre des otages. Il a été rapidement arrêté par les forces de l’ordre. Bien que les circonstances de l’incident se précisent depuis vendredi, les motivations de ce mineur demeurent obscures. Le procureur de Dijon, Olivier Caracotch, a requis dimanche son placement en détention provisoire. Franceinfo fait le point sur cette affaire.

Menaces à l’arme blanche et lettre alarmante D’après le procureur de Dijon, l’élève, arrivé au collège en cours d’année, avait eu “un incident avec sa professeure d’anglais avant les vacances d’hiver, ce qui a entraîné son expulsion”. Le jeune adolescent avait également été exclu d’un autre établissement, selon le recteur. À son retour au collège Herriot après les vacances, il n’avait pas encore réintégré le cours d’anglais. Vendredi, lorsqu’il s’est présenté à ce cours, sa professeure l’a dirigé vers la direction, ne souhaitant pas qu’il entre en classe, a expliqué Olivier Caracotch lors d’une conférence de presse.

La principale du collège a accepté de le rencontrer, et l’élève lui a remis une lettre indiquant, selon le procureur : “Si vous lisez ce message, c’est qu’il y a une prise d’otage dans l’une de vos salles. Je ne fais ça pour aucune raison. Ah, si ! C’est pour mes frères qui sont morts le 18 novembre 2015. Madame la principale, veuillez déclencher l’alarme attentat et évacuer tous les élèves.” Tenant un couteau et menaçant verbalement la principale de mort, l’adolescent a pointé l’arme en sa direction. Heureusement, elle a pu quitter son bureau et activer l’alarme anti-intrusion.

En réaction à l’alarme, la professeure d’anglais s’est barricadée dans sa classe, “sans faire de lien direct avec l’exclusion de l’élève”, a précisé le procureur. L’élève a tenté de revenir sur ses pas et de forcer l’entrée de cette salle, en frappant “violemment” à la porte, mais il a échoué, en partie grâce au calme de l’enseignante. Ensuite, sur son chemin, il a croisé un agent de maintenance âgé de 56 ans se rendant au bureau de la principale. “Il a également été menacé par le suspect armé d’un couteau”, a ajouté Olivier Caracotch. Fortuitement, une patrouille de surveillance territoriale se trouvait à proximité de l’établissement au moment de l’incident. Alertée, elle est rapidement intervenue sur les lieux. L’élève a été “maîtrisé et interpellé à 15h15”, selon le procureur.