Le Front de Libération Nationale de la Corse (FLNC) a revendiqué une série d’explosions survenues dans la nuit du 8 au 9 octobre, dans un communiqué transmis à Corse-Matin et ensuite obtenu par l’Agence France-Presse (AFP). L’organisation a déclaré, dans un texte bref, “Nous n’avons pas de destin commun avec la France”, en revendiquant “la série d’actions de la nuit du 8 au 9 octobre 2023”. Le communiqué se termine par la phrase “A Francia Fora”, signifiant “la France dehors”.

Ces explosions ont eu lieu quelques heures après la visite d’Emmanuel Macron en Corse, au cours de laquelle il a proposé à l’île une “autonomie dans la République“. Cette nouvelle série d’explosions, surnommée une “nuit bleue”, a touché une vingtaine de résidences, principalement des résidences secondaires. Jusqu’à présent, aucune blessure grave n’a été signalée par les autorités, qui ont informé le parquet national antiterroriste (Pnat) de l’incident, et une saisie du Pnat est imminente.

En Corse-du-Sud, une “dizaine d’attentats” ont été recensés par le parquet d’Ajaccio, touchant des résidences secondaires et un ancien centre des impôts désaffecté à Ajaccio, dont “certains ont été revendiqués par le FLNC”, a déclaré le procureur de la République d’Ajaccio, Nicolas Septe.

En Haute-Corse, une douzaine de faits ont été signalés, touchant des maisons en construction, une résidence secondaire et un lotissement partiellement occupé.

Selon François Thévenot, procureur de la République par intérim de Bastia, “Cela ressemble à ce qu’on a pu voir ces derniers mois. (…) Il y a notamment un dispositif avec un extincteur modifié, qui n’a pas explosé. La plupart des explosions sont dues à des bouteilles de gaz, mais les choses restent à déterminer. Ce sont des dispositifs artisanaux.”