Plus de 600 artistes, parmi lesquels la chanteuse Angèle et le rappeur Médine, unissent leurs voix en réponse à la tribune des partisans de Gérard Depardieu. Ils expriment leur « désaccord » avec la tribune parue dans Le Figaro, signée par les soutiens de l’acteur faisant face à trois plaintes pour viol ou agression sexuelle, comme révélé dans l’émission Complément d’enquête
Publié à l’initiative du collectif de gauche « Cerveaux non disponibles » le vendredi 29 décembre, le texte rassemble plus de 600 artistes, parmi lesquels les chanteuses Angèle, Louane, Pomme et Imany, le rappeur Médine, l’humoriste Waly Dia, ainsi que la comédienne Corinne Masiero. Cette « contre-tribune » est également accessible sur un blog hébergé par le site de Mediapart.
Les auteurs de ce manifeste dénoncent la tribune parue dans Le Figaro, publiée le lundi précédent, ainsi que la défense de Macron, considérant ces actions comme des « crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu, mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles ». Ils jugent ces prises de position comme une « illustration sinistre et parfaite du monde d’avant qui refuse que les choses changent ».
Inacceptable de faire l’impasse sur la réalité
Face aux « propos abjects » révélés de Gérard Depardieu dans l’émission Complément d’enquête du 7 décembre et aux trois plaintes pour viols et agressions sexuelles le visant, il est « inconcevable de fermer les yeux en attendant que ‘la justice fasse son travail’. »
« Nous ne pouvons garder le silence ! Rompons avec la complicité du silence, brisons le silence complice et éradiquons l’écho de l’impunité. Exposons la vérité et optons pour la fin des zones d’ombre. »
Un extrait de la tribune diffusée via le blog de Mediapart cerveauxnondisponibles.net
Adé, Mahaut Drama, ainsi qu’Imany figurent parmi les signataires de cette tribune, soulignant qu’il est nécessaire de « rappeler que l’art ne doit pas être le produit d’idôles déconnectées de la réalité, et qu’il ne se range pas du côté des caprices de stars ». Selon ces 600 artistes, « la création artistique n’est pas une abstraction extérieure aux dynamiques sociales. »
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